Capitole envahi : Biden tire à boulets rouges sur Trump et la police
Le président élu a accusé le milliardaire républicain d’avoir « déchaîné un assaut sans merci contre les institutions » démocratiques américaines. Source AFP
« L’un des jours les plus sombres de notre Histoire ». Dans un discours jeudi 7 janvier, le président élu Joe Biden a accusé Donald Trump d’avoir « déchaîné un assaut sans merci contre les institutions » démocratiques américaines, après l’invasion du Capitole par ses partisans mercredi. « Hier était à mes yeux l’un des jours les plus sombres de notre Histoire », a-t-il déploré, qualifiant ceux qui ont participé à ces troubles de « terroristes ».
Donald Trump s’était adressé mercredi à la foule, encourageant ses partisans à avancer vers le Congrès, avant de publier une vidéo où il répétait sans preuve que l’élection leur avait été « volée ». Le prochain président américain, qui s’installera à la Maison-Blanche dans 13 jours, s’est également dit convaincu que des manifestants antiracistes auraient été traités « très différemment » des partisans de Donald Trump qui ont semé le chaos à Washington la veille. « Ils auraient été traités très, très différemment que la foule hargneuse qui a envahi le Capitole. Nous savons tous que c’est vrai, et c’est inacceptable », a-t-il dénoncé depuis son fief de Wilmington.
Lire aussi Donald Trump face au Capitole : ce moment où tout a basculé
Donald Trump condamne les violences
Plus tard dans la soirée, la porte-parole de la Maison-Blanche a affirmé que Donald Trump et son gouvernement condamnaient « de manière aussi ferme que possible » les violences qui ont eu lieu au Capitole. « Je veux être claire : les violences dont nous avons été témoins hier au Capitole étaient effroyables, répréhensibles et contraires aux valeurs américaines », a déclaré Kayleigh McEnany lors d’une allocution extrêmement brève.
« Le président et son administration les condamnent de manière aussi ferme que possible », a-t-elle ajouté, sans répondre à la moindre question au lendemain de ces scènes de violences perpétrées par des partisans de Donald Trump. La porte-parole de l’exécutif a par ailleurs assuré que toute l’équipe de la Maison-Blanche travaillait pour une transition sans accrocs avec l’équipe du prochain président Joe Biden. « L’Amérique doit aujourd’hui se rassembler pour rejeter la violence dont nous avons été témoins », a-t-elle encore dit.
Lire aussi Trump banni des réseaux sociaux : « Un discours interdit devient sacré »
Une ministre démissionne
La ministre américaine des Transports Elaine Chao a annoncé jeudi sa démission, mentionnant son « trouble » face à l’invasion du Capitole. « Notre pays a vécu un événement traumatisant, totalement évitable (...) qui m’a tellement troublée que je ne peux pas l’ignorer », a justifié dans un communiqué celle qui est à la ville, l’épouse du chef des sénateurs républicains Mitch McConnell. Elle est le premier membre du cabinet de Donald Trump à annoncer sa démission depuis les violences du Capitole.
Jeudi, la présidente démocrate de la Chambre des représentants Nancy Pelosi a de son côté affirmé qu’écarter Donald Trump du pouvoir était une « urgence de la plus haute importance », l’accusant avec ses sympathisants d’avoir participé à une « tentative de coup d’Etat ». Elle a exhorté le vice-président Mike Pence à invoquer « immédiatement » le 25e amendement de la Constitution pour déclarer Donald Trump « inapte » à gouverner, en disant espérer avoir sa réponse « aujourd’hui ». S’il n’agit pas, le Congrès « pourrait être prêt à avancer vers une procédure de destitution », a-t-elle ajouté.
Lire aussi Capitole envahi par des pro-Trump : « Ça peut tourner à la guerre civile »
Au pouvoir depuis 2017, Donald Trump a déjà été visé au Congrès par une infamante procédure de destitution fin 2019. Il avait été acquitté au Sénat, à majorité républicaine, début 2020. De nouveaux articles d’« impeachment » ont été préparés par l’élue démocrate Ilhan Omar. Mais cette procédure est longue et peu susceptible d’aboutir avant la prestation de serment de Joe Biden le 20 janvier.
Charles
Articles de cet auteur
- Joe Biden face au risque de l’escalade avec l’Iran après la mort de trois soldats américains en Jordanie
- A Pékin, le dirigeant biélorusse Alexandre Loukachenko approuve le plan chinois de règlement de la « crise ukrainienne »
- Coupe du monde : le Qatar battu sèchement par l’Équateur lors du match d’ouverture Par Le Figaro
- Guerre en Ukraine : Kiev vérifie l’authenticité de vidéos sur des exécutions présumées de soldats russes
- Sept ans qui m’ont forgé le caractère
- [...]