
Formation professionnelle : les syndicalistes réclament la liste des personnes nommées
Le Syndicat des employés du système national de formation professionnelle (SESNFP), a dénoncé, lors d’une conférence de presse tenue à l’école J.B Damier, le mercredi 12 décembre, les dérives de la direction générale de l’Institut national de la formation professionnelle (INFP). Il réclame de cette dernière la liste de plus de 400 employés nommés au sein de ce système en août dernier.
National -
Les responsables du SESNFP ont, pour la énième fois, tiré la sonnette d’alarme face aux divers problèmes auxquels fait face le système de formation technique et professionnelle. Entre dérives et mauvaise gouvernance, les syndicalistes critiquent « l’inattention et le refus de dialogue » de la part des autorités de l’INFP. Malgré leurs tentatives de négociation pour sauver l’honneur dudit système, avouent les syndicalistes, « les dirigeants ne veulent pas dialoguer, avancent droit dans leurs décisions ».
Plusieurs techniciens issus de divers centres professionnels publics du pays ont manifesté leur mécontentement face à la situation lamentable que connaît le système de formation technique du pays. Critiquant les malversations de toutes sortes qui, selon eux, mettent en péril le niveau de la formation, ils exigent un dialogue franc avec la directrice générale de l’Institut national de la Formation professionnelle, Maguy Durcé. Cette dernière critique le président du SESNFP, Jean-Marie Paul Leveillé qui persiste dans des erreurs qui, selon elle, déboucheraient sur une crise compromettant la marche du secteur de la formation technique.
Jean-Marie Paul Leveillé, de son côté, confie que bon nombre de personnes nommées en août dernier par Maguy Durcé n’ont jamais fait partie du système professionnel et technique. « Beaucoup sont des formateurs dispensant des cours depuis plusieurs années sans être nommés », regrette le professeur, qui souhaite obtenir de Maguy Durcé la liste des personnes nouvellement nommées dans le secteur de la formation professionnelle.
Soulignant l’emprisonnement du système national de formation professionnelle à l’intérieur de la politique active, Ruben Sanon, secrétaire général du SESNFP, a évoqué les problèmes de diplôme que connaissent certains apprenants ayant bouclé leur cycle d’études. Selon lui, les personnes fraîchement nommées dans ledit secteur ont un salaire beaucoup plus élevé que celui des gens qui travaillent pendant plus de 20 ans. « Ces erreurs sont dues à l’amateurisme des dirigeants de l’INFP », a estimé l’ingénieur qui croit que le système professionnel a besoin d’une « vraie loi qui puisse le rendre dynamique et productif au bénéfice de la société haïtienne ».
De son côté, Joseph Ezéquiel, un responsable du Centre professionnel et technique de Wharf Jérémie (CEFPROTECH-WJ), a dénoncé à la fois les problèmes d’arriérés de salaire des formateurs de ce centre de formation, l’absence du matériel de travail, de laboratoire au sein des centres de formation professionnelle publique. Il invite la directrice de l’INFP à faire le nécessaire en vue de remédier à cette situation.
Woody Duffault
Auteur
Charles
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