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Le fils de Jamal Khashoggi quitte l’Arabie saoudite

jeudi 25 octobre 2018 par Charles

Salah, fils du journaliste tué le 2 octobre au consulat saoudien à Istanbul, a quitté le pays avec sa famille après la levée d’une interdiction de voyage.

Salah, fils du journaliste Jamal Khashoggi tué le 2 octobre au consulat saoudien à Istanbul, a quitté l’Arabie saoudite ainsi que sa famille après la levée d’une interdiction de voyage, a fait savoir jeudi 25 octobre Human Rights Watch (HRW).
« Salah et sa famille se trouvent actuellement dans un avion pour [Washington] DC », a rapporté Sarah Leah Whitson, directrice pour le Moyen-Orient à HRW, évoquant « un énorme soulagement ». Il n’y a pas eu de commentaire dans l’immédiat de responsables saoudiens, mais Mme Whitson a précisé qu’ils avaient été autorisés à quitter le territoire après la levée d’une interdiction de voyage.
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Salah, qui a la double nationalité saoudienne et américaine, rejoindra aux Etats-Unis ses autres frères installés dans ce pays, ont indiqué à l’AFP des amis de la famille. « La famille de Jamal a besoin d’être réunie et de se sentir en sécurité pour pouvoir faire le deuil de leur être cher », a affirmé Randa Slim, experte à l’Institut du Moyen-Orient à Londres, qui connaissait le journaliste.
« C’est tragique qu’il ait fallu que Jamal Khashoggi meure pour que les autorités saoudiennes les autorisent à voyager. »
Le secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, « a soulevé auprès des dirigeants saoudiens la sécurité des membres de la famille Khashoggi », a fait savoir un responsable à Washington, qui s’est abstenu de donner plus de détails sur le déplacement de Salah Khashoggi.
Condoléances du roi
Jamal Khashoggi, journaliste et opposant saoudien exilé aux Etats-Unis et qui contribuait notamment au Washington Post, a été tué le 2 octobre lors d’une visite au consulat d’Arabie saoudite à Istanbul, où il devait obtenir des papiers pour pouvoir épouser sa fiancée turque.
Après avoir d’abord nié la mort du journaliste, les autorités saoudiennes, sous la pression internationale, avaient avancé plusieurs versions avant de déclarer jeudi que, sur la base d’informations fournies par la Turquie, les suspects accusés du meurtre de Khashoggi avaient commis un acte « prémédité ».
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Sous pression, le prince héritier Mohammed Ben Salman ainsi que le roi Salman d’Arabie saoudite avaient reçu Salah et un frère de Jamal Khashoggi mardi au palais royal à Riyad. Le roi et le prince héritier ont présenté leurs condoléances aux membres de la famille Khashoggi, avait alors indiqué l’agence officielle saoudienne SPA.
« Nous devons garder en tête que des centaines, sinon des milliers, de personnes en Arabie saoudite sont frappées par une interdiction de voyage et placées en détention sans justice », a rappelé Mme Whitson.


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