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FAD’H/Formation des soldats Les nouveaux soldats des FAD’H seront formés par des anciens militaires…

samedi 28 avril 2018 par Charles

Après la remobilisation des Forces armées d’Haïti et la nomination du haut état-major, le ministère de la Défense va maintenant recruter les formateurs pour former les nouveaux soldats.

National -

Ces formateurs, a fait savoir le ministre de la Défense, seront des anciens militaires. Cependant, ces derniers seront recrutés en fonction de certains critères, a précisé Hervé Denis dans une interview accordée à quelques médias de la capitale.

Les formateurs des premiers soldats de la nouvelle armée de l’ère Jovenel Moïse ne doivent pas être mêlés à des violations des droits de l’homme, des trafics illicites…, a énuméré le ministre de la Défense. Ces formateurs seront des anciens militaires, a-t-il affirmé. Les critères utilisés pour recruter les membres du haut état-major des FAD’H seront les mêmes pour recruter les formateurs, a fait savoir Hervé Denis.
Cette façon de procéder est vivement critiquée par Mario Andrésol. Selon l’ancien directeur général de la Police nationale et ancien officier des ex-FAD’H, le contexte et les menaces ont changé depuis le dysfonctionnement de l’armée, il y a de cela environ 23 ans. Pour lui, les anciens militaires sont obsolètes et ne devraient pas participer à la formation des nouveaux soldats. Intervenant la semaine dernière sur Télé 20 à l’émission Haïti sa k ap kwit, Mario Andrésol conseille aux autorités de former d’abord des formateurs qui auront à former à leur tour les nouveaux soldats. « L’armée devrait être remobilisée avec le sens du sérieux », a-t-il exhorté, critiquant la façon dont l’exécutif a procédé pour remobiliser l’armée.
Parallèlement au processus de recrutement des formateurs, le processus d’enrôlement de la classe de soldats interrompu l’année dernière sera lancé. Parce qu’on est pratiquement à la moitié de l’exercice budgétaire, l’armée ne pourra recruter pour le moment que 500 nouveaux soldats, a fait savoir le ministre de la Défense. « Toutefois, l’objectif final, c’est d’arriver à 5 000 hommes de troupe. 500 cette année, 1 000 l’année prochaine », a expliqué Hervé Denis.
Pour le calendrier de ces activités, le ministre a fait savoir que c’est l’état-major qui va en décider. Par contre, il a affirmé qu’ils travaillent sur l’école de formation des soldats et l’Académie militaire.
Hervé Denis ne sait pas encore où les soldats recrutés seront déployés. Cependant, ils seront présents dans trois villes frontalières pour lutter notamment contre la contrebande.
Pour le moment, selon le ministre, les 150 militaires environ formés pour la plupart en Equateur sont sur le terrain en train de réaliser des travaux de curage à Port-au-Prince, à l’Arcahaie, dans le Nord et dans le Nord-Ouest.
Après s’être tourné vers la Junte interaméricaine de défense, le ministre de la Défense va chercher maintenant de l’aide du côté des autorités mexicaines pour soutenir les Forces armées d’Haïti. En visite au Mexique la semaine dernière, Hervé Denis a annoncé la signature d’un accord en ce sens.
M. Denis a fait savoir que le pays peut compter aussi sur l’Equateur et le Brésil pour encadrer la nouvelle armée. Il croit que la communauté internationale prendra très au sérieux les FAD’H quand elle verra les militaires sur le terrain au moment des catastrophes, quand sortira la loi organique du ministère et la création d’une section qui s’occupe des droits de l’homme au sein des FAD’H.
Par ailleurs, s’agissant des militaires qui étaient dans l’armée au moment du dysfonctionnement des ex-FAD’H en 1994, « il y a une structure au niveau de la Primature qui leur accorde un certain dédommagement qui est arrivé à une phase assez avancée et c’est nous autres au ministère de la Défense qui sommes chargés de les payer », a avancé le ministre.

Robenson Geffrard
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