MosaikHub Magazine
Prix à la consommation

Vers l’effet boule de neige

mardi 28 octobre 2014

Ce samedi-là, ma femme et moi nous retrouvâmes comme faisant du lèche-vitrine dans cette succursale de pâtisserie. Eh oui ! Comme pour les banques, des aménagements, plutôt des facilités, ont été introduit dans la structure physique d’un supermarché pour placer ici une pharmacie, là une pâtisserie. Une heureuse concentration. En réalité, nous voulions placer une commande de gâteau pour ne pas être pris au dépourvu par l’imminence de l’arrivée de l’anniversaire de naissance d’une proche parente. Une vendeuse, avec sa courtoisie commerciale, nous guide dans notre choix. Nous finîmes pour nous décider sur telle variété.

Nous nous enquîmes du prix « Neuf cents gourdes », nous répondit la charmante demoiselle. Alors, nous passâmes au guichet, et là, la caissière nous fit part du changement de prix intervenu depuis peu. La raison de la hausse de prix ne nous fut pas révélée. Néanmoins, nous n’en tînmes pas compte puisque nous adhérâmes à l’idée de payer cent gourdes de plus pour faire les délices du palais de quelqu’un, cher à nous.

Ce que je rapporte ci-dessus tient de l’anecdote. Cependant, elle me permet d’illustrer le branle-bas observé dans le secteur commercial. Pratiquement, consécutivement à la hausse du prix du carburant, des tensions inflationnistes sont observées. Effectivement, il y a une réaction en chaîne. Pour parer à l’élévation du coût d’un produit de base, le commerçant s’empresse de relever les prix des articles qu’il offre à la clientèle. Cela se fait dans le désordre. Logiquement, un changement de prix est proportionnel à la hausse de la matière première. Le devoir de l’économiste, surtout s’il s’intéresse à la consommation, est de dire : dans quel pourcentage ? Si le carburant est le marqueur de l’indice des prix à la consommation ou du niveau général des prix, il faut bien calculer de combien de points s’est élevé la gazoline. A partir de là, la répercussion serait immédiate.

Mais quid du pouvoir d’achat ? Autrement formulé, comment les ménages, toujours malmenés par le coût de la vie, font-ils face au relèvement progressif (graduel) des prix à la consommation pour cause de carburant non subventionné ? L’indexation des salaires sur la hausse des prix est-elle décidée par les patrons. Le gouvernement les incite-t-il à prendre cette orientation ? On le voit, chaque décision de hausse entraîne un effet boule de neige. Nous n’en sommes pas encore là, certains articles accusent une tendance à la hausse pendant que les prix de produits alimentaires n’ont pas bougé. Pour le moment, la situation est stationnaire. On observe une valse-hésituation. Jusques à quand ?

Jean-Claude Boyer Lundi 20 octobre 2014


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