Une soirée de 35e mémorable pour la BNC

A l’invitation de la BNC, tout ce que Port-au-Prince compte de nec plus ultra dans le monde des affaires et de la finance, entre autres, a répondu présent. Ministres, directeurs généraux, ambassadeurs, entrepreneurs, banquiers, etc. Rien que du beau monde pour cette soirée qui restera sans nul doute dans les annales.

Si l’actuel président du Conseil d’administration de la BNC, Jean-Philippe Vixamar, invite déjà ses pairs et les clients de la banque à mettre le cap sur le 50e anniversaire de la première banque commerciale du pays, le patrimoine bancaire et financier haïtien, comme il l’appelle, une bonne partie de la soirée a été consacrée à retracer le parcours de la BNC.

Le documentaire réalisé par Camille Moïse, diffusé en lever de rideau sur des écrans géants, a retracé pour l’assistance l’historique de la BNC. De sa fondation en août 1979 à nos jours. Anciens dirigeants de la banque ainsi que des hommes d’affaires tous azimuts ont, pour la circonstance, crevé l’écran afin d’apporter leurs témoignages et partagé leurs expériences réussies avec la BNC.

« La BNC, au fil des ans, a fait tomber cette fausse perception, à savoir qu’une institution publique ne peut pas être efficace », a déclaré Jerry Tardieu, P.D.G. de l’hôtel Royal Oasis. Pour sa part, Claude Derenancourt, vice-président d’AGROTECHNIQUE, qui jure fidélité à la BNC, veut qu’elle soit plusieurs fois centenaire.

Cette banque, propriété de l’Etat haïtien, est née de la scission de la BNRH – qui faisait office à la fois de banque centrale et de banque commerciale – en Banque de la République d’Haïti (BRH) et en Banque nationale de Crédit ( BNC).
Dans son allocution, d’une pige de vingt minutes environ, Jean Philippe Vixamar, a dressé l’évolution de son institution, du temps de son règne sans partage sur le secteur bancaire haïtien en passant par sa période de décadence. Sans rien omettre. « Au cours de ces trois décennies et demie d’existence, la BNC a connu des temps forts et des moments difficiles », a-t-il reconnu.

Ensuite, il a entrepris de diviser les 35 ans de la BNC en trois périodes. Une première période allant de 1979 à 1989 […] qui correspondait à une situation de quasi-monopole – la BNC disposait du réseau de succursales le plus étendu et d’une présence dans tous les départements du pays. Une deuxième période allant de 1989 à 1999 qui correspondait à une période de décadence […] – n’ayant pas pu s’adapter à l’évolution du secteur et n’ayant pas suivi les voies de modernisation, la BNC déclinait et est passée du 1er au 6e rang des banques commerciales du pays. Enfin la 3e période qui va de 1999 à 2014. Ces dernières 15 années correspondaient au renouveau et à la restructuration de la BNC.

Entre-temps, durant cette période, la BNC a subi le poids dévastateur du séisme du 12 janvier 2010, a racheté les actifs et passifs de la SOCABANK et est repassée 3e dans la hiérarchie des banques commerciales haïtiennes. Une performance que le président de la BNC a dédiée à tout le staff de la banque.

La soirée s’est poursuivie sur une note beaucoup plus réjouissante. La clé du spectacle a été confiée à Jean Jean Roosevelt, champion en titre des Jeux de la francophonie, ainsi qu’à des voix confirmées de la chanson haïtienne. Ces dernières ont fait vibrer l’assistance.

Mais, juste avant, les membres du conseil d’administration ont tenu à distinguer, d’une part, quelques institutions – clientes de longue date de la BNC – ainsi que les quatre ex-premiers présidents du Conseil d’administration de la BNC, à savoir Gérard Martineau, Edouard Racine, Yvon César et Socrate L. Devilmé.

AGROTECHNIQUE, Fonds de pension civile, OAVCT, SOGENER S.A, Groupe Bigio sont parmi les institutions auxquelle la BNC a décerné une plaque d’honneur.