Vingt-trois millions de téléspectateurs ont donc regardé, lundi soir, Emmanuel Macron, leur tout nouveau président. Ils ont vu, de fait, un homme aux traits tirés et au teint que l’on devinait pâle sous le maquillage, il était grave autant qu’il avait pu paraître juvénile, humble plutôt qu’entraînant, sobre au lieu d’être transgressif. Un nouveau président devant lequel on ne pouvait que se demander s’il était carbonisé, gérant comme il pouvait une crise impossible à gérer avant de renoncer à prendre le moindre risque de récidive, ou s’il était changé, prenant personnellement la juste mesur...