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POUR LA VERITE ET POUR L’HISTOIRE

De quelle mort est morte le Dr Patricia Michaèle Amédée Gédéon ?

jeudi 29 novembre 2018 par Charles

National -

Dr Patricia Michaèle Amédée GEDEON, victime, le 21 août 2018, vers 1 heure 30 p.m. d’un accident de la circulation près de la ville des Cayes, est décédée le lendemain vers midi 15 à l’hôpital Bernard Mevs où elle a été opérée quelques heures plus tôt pour blunt abdominal trauma.

Elle avait quitté Port-au-Prince le 18 août pour les Cayes où elle eut le jour même une séance de travail à l’hôpital Immaculée Conception des Cayes avec le directeur médical de cette institution. En cours de route vers sa maison d’accueil en cette ville un peu plus tard, elle secourut un accidenté de la circulation, un motocycliste qui exhibait après une chute une large plaie frontale qui saignait abondamment. Elle avait avec elle sa trousse médicale comme toujours quand elle voyage et elle s’en était servi pour panser le blessé. Son action s’était terminée à l’hôpital de Port-Salut où elle paya de sa poche les frais réclamés au patient par l’administration pour les soins complémentaires dont il devait bénéficier. Puis ce furent, les trois jours suivants, le tour des institutions sanitaires de Port-Salut, de Pestel et de Corail de recevoir sa visite planifiée. Elle rentrait finalement chez elle à Port-au-Prince de son voyage de prospection de quatre jours dans le Sud et la Grand’Anse où elle avait rencontré certains directeurs d’hôpitaux publics, dans le cadre d’un projet de la PRIMARY CARE HAITI de renforcement institutionnel et de formation de personnel, à titre de coordonnatrice bénévole, sur le plan de la prise en charge des urgences, quand le malheur est arrivé.

Elle avait séjourné environ trois heures après son accident à l’hôpital OFATMA des Cayes avec son fils Daniel et Johnny, un ami de la famille qui pilotait le véhicule accidenté, victimes eux aussi de l’accident. À cet hôpital, un chirurgien, Claudy Lubin, et deux résidents, dont l’un, Pierre-Richard Colon, de première année en service social, les avaient pris en charge. Secourus par une ambulance dans les premières minutes ayant suivi l’accident, ils ont été, sur recommandation du directeur de l’hôpital Immaculée Conception des Cayes, conduits à l’hôpital d’accueil d’où il a été décidé de référer l’ancienne ministre de la Santé à un autre établissement sanitaire après environ trois heures de vains et inutiles efforts soi-disant effectués « pour stabiliser sa tension artérielle ».

Dans l’heure qui avait suivi son admission à cet hôpital des Cayes cependant, j’avais été informé que ce dont elle souffrait était banal, qu’il n’y avait aucune raison de s’inquiéter et qu’elle allait être exéatée sous peu. Par la suite, il m’était venu une autre information des prestataires de soins m’annonçant le report de l’exéat au lendemain matin pour que, peu plus tard, Daniel m’apprenne ressentir sur lui une forte pression exercée par les médecins en charge qui lui demandaient instamment de leur indiquer un hôpital, de même que le nom d’un médecin interniste à l’accueil, où et à qui ils allaient devoir référer la patiente. L’hôpital OFATMA des Cayes, selon ces travailleurs de la santé, n’était pas en mesure de faire quoi que se soit de plus pour elle, ne disposant pas d’unité de soins intensifs. Selon le rapport médical produit à ma demande quelques jours après le drame par la direction dudit hôpital, la malade accusait à son arrivée à la salle des urgences vers 2h10 p.m. les signes vitaux suivants :
TA : 90/70 pouls : 128 b/mn Tº : 36.5 C FR : 28 SAT : 95 sans oxygène. Puis,
A 2h55 : TA : imprenable pouls : 140b/mn FR : 24 SAT O2 : 88
A 3h30 : TA : inaudible pouls : 140b/mn FR : 28 SAT O2 : 92
A 4h15 : TA : imprenable pouls : 128 b/mn FR : 28 SAT O2 : 92 avec oxygène
A 4h55 : TA : 5/3 pouls : 112 b/mn Tº : 35. 2 C FR : 24 SAT O2 : 95
A 5h30 : TA : 6/3 pouls : 112 b/mn Tº : 35.2 C FR : 24 SAT O2 : 98
Dans ce rapport, il est aussi fait mention de la déficience de l’institution sanitaire départementale en équipements, mais cependant, en retour de l’existence en son sein d’une équipe pluridisciplinaire qui allait répondre d’une intervention chirurgicale planifiée incroyablement à ses bénéfices, sans l’apport technique d’un ANESTHESISTE, ce spécialiste indispensable dans les cas d’intervention chirurgicale majeure. Finalement, l’ancienne présidente de la Croix-Rouge haïtienne allait être référée par décision du chirurgien en charge qui signa, d’après le résident de première année en service social, la fiche de référence. Ladite fiche fait mention de 4 heures 25 comme l’heure de la référence, le chiffre 4 portant une rature très visible pratiquée gauchement dans l’intention de masquer un chiffre 5 apparaissant en dessous, avec pour motif : HYPOTENSION ARTERIELLE.

Pourquoi le directeur de l’hôpital Immaculée Conception des Cayes, le docteur Joseph Yves DOMERÇANT, n’avait-il pas de préférence orienté les blessés vers cette institution sanitaire du MSPP plutôt que vers celle du ministère des Affaires sociales ? Son article publié le 2018-10-25 dans Le Nouvelliste
semble répondre à cette interrogation.

Le Dr Michaèle Amédée GEDEON, de même que les deux autres occupants de sa voiture accidentée, rappelons-le, avaient été pris en charge par un chirurgien et deux résidents à l’hôpital OFATMA des Cayes après cet accident de la circulation sur la route nationale # 2.

J’ai été mis au courant de la survenance de l’accident dans les minutes qui suivirent. Une grande inquiétude m’avait envahi, n’ayant pas eu aussitôt les détails de l’événement. J’étais encore à un boxe de consultation à l’HUEH et j’eus à me demander si j’allais pouvoir absorber la somme de travail que je m’étais assignée pour le jour. J’ai eu la satisfaction d’avoir reçu tous les malades qui espéraient me rencontrer ce jour-là. Par téléphone finalement, j’avais essayé d’entrer en communication avec les blessés. J’ai pu trouver Daniel en premier lieu qui se plaignait de fortes douleurs thoraciques. Il me passa l’un des prestataires de soins qui me confirma ses plaintes. Cependant, j’avais pu réaliser que ce qui était plus inquiétant pour ce membre du personnel de santé en charge, c’était le passage de sang par la bouche qu’accusait l’accidenté en plus de ses douleurs au thorax. Quelques secondes après lui avoir conseillé de vérifier si ce sang venait de blessure de tissus mous de la cavité buccale, j’ai pu m’imaginer sa satisfaction quand il était revenu m’apprendre que mon impression était confirmée.

Je lui avais alors demandé à parler à mon épouse. Il allait rapidement me donner satisfaction. En effet, quelques secondes seulement s’écoulèrent avant que je perçoive la voix de l’ex-présidente de la Croix-Rouge haïtienne, l’ancienne doyenne de l’UNIFA dans l’interjection : « Allo ? » Ma réponse a été simple et courte d’une voix haletante : « Comment vas-tu ? » « Je ne me sens pas bien », m’avait-elle répondu. Vu, par la suite, la qualité plutôt mauvaise et la perception lointaine de la communication, je m’étais imaginé que quelqu’un l’aidait en lui soutenant l’appareil accolé à son oreille. Elle n’avait pas été longue d’ailleurs. J’ai eu le temps cependant de lui adresser quelques mots d’encouragement, ce qui m’avait moi-même beaucoup réconforté. Je savais maintenant qu’elle était à un hôpital en train de bénéficier de soins nécessités par son état et indiqués à la lumière du diagnostic. Mais hélas ! dans mon for intérieur, j’ai voulu croire que rien de sérieux pouvant gravement affecter sa santé ne saurait survenir. N’ayant plus entendu sa voix, j’avais compris qu’elle ne disposait plus du téléphone.
En dernier lieu, j’ai eu des nouvelles de Johnny. Il était le moins affecté avec une douleur au poignet droit. D’ailleurs, c’était lui qui s’occupait de la logistique. Par la suite, à Port-au-Prince, il a été opéré d’une fracture.
Peu de temps après, je recevais un appel des parents de notre ami accidenté qui m’invitèrent à partir avec eux en voiture privée pour l’hôpital OFATMA des Cayes où avaient été accueillis les blessés. J’ai accepté sans réfléchir l’invitation tout en leur demandant de passer me chercher à l’HUEH où je me trouvais encore. Ils n’avaient pas mis beaucoup de temps à y arriver, et sans tarder nous nous étions mis en route en direction du Sud. Nous avions essayé tout au cours de notre avancée de garder une communication soutenue avec Daniel, malgré la grande difficulté qu’on éprouvait, question d’ondes téléphoniques, à rester en contact permanent. Puis me parvint des prestataires de soins, toujours par téléphone, que le cas de l’ancienne ministre de la Santé n’était pas inquiétant. Elle allait, toujours selon eux, être exéatée sous peu, une fois que sa tension artérielle aurait été stabilisée. Puis nous sommes venus à être informés du report au lendemain matin de l’exéat.

Mon fils cadet, Stéphane, médecin en Floride, avait entre-temps été mis au courant de ce qui était arrivé. Il m’appela pour avoir des détails. J’avais juste fini de lui donner l’espoir d’avoir notre bien-aimée à la maison le lendemain, comme me l’avait confirmé au téléphone l’un des prestataires de soins qui étaient à son chevet, que les choses avaient changé. Maintenant on essayait d’entrer en communication avec un hélicoptère de Haïti Air Ambulance pour le transfert rapide de la blessée, comme ils l’avaient aussi suggéré, en toute urgence. Daniel leur avait indiqué sur ma recommandation cet hôpital de référence pour le cas, l’hôpital Bernard Mevs à Port-au-Prince, dont je connaissais la mise à disposition de ses malades de soins d’une excellente qualité, incontestablement admis. J’en avais d’ailleurs fait l’expérience avec des parents, des proches et des amis. Le Dr Lassègue ou le Dr Carrenard était le médecin interniste qui allait recevoir la malade. J’avais compris que l’état de santé de notre blessée s’était aggravé et que la panique s’était emparée du personnel de l’hôpital.

En proie alors à un stress peu supportable, on peut s’imaginer l’état dans lequel je parvins à l’hôpital OFATMA des Cayes pour sauter dans une ambulance du service CAN munie d’une petite bombonne d’oxygène mise au service de la malade, ambulance à bord de laquelle elle se trouvait déjà, étendue sur une civière posée au côté droit de l’habitacle, au-dessus du pneu arrière, et demander le départ immédiat. L’hélicoptère ambulance était dans l’impossibilité de voler. Le temps ne s’y prêtait pas, avait on appris. Toutes les secondes comptaient pour moi. Ses extrémités étaient froides, ses doigts cyanosés et sa salive transformée en une matière gluante difficile à se détacher de sa langue. Les signes de choc n’avaient nullement attiré l’attention des membres de l’équipe soignante qui l’avait pratiquement abandonnée, au départ de la traversée de la mort. Ces signes de choc, je les avais moi-même relevés une fois arrivé à son chevet dans l’ambulance Toyota « zoreken » où elle avait été déjà installée sur la civière, négligemment recouverte d’un drap blanc léger. Pas un médecin n’était remarqué aux alentours, à part ce résident de première année en service social qui me remit d’emblée un cliché radiographique froissé et une feuille de papier blanc enroulée que j’avais deviné étant la fiche de routine qui accompagne toujours un malade référé par décision d’un médecin et pour un motif spécifique d’un hôpital à un autre.

Mon fils Daniel et le résident de première année en service social de l’hôpital OFATMA, l’un de ceux qui avaient pris la blessée en charge à son arrivée aux urgences, avaient aussi pris place à bord de l’ambulance. Ce résident, plein de reconnaissance et d’admiration pour sa doyenne, avait tenu à l’accompagner, comme il l’avait lui-même dévoilé, jusqu’à l’hôpital de Port-au-Prince où on la conduisait. Ni lui ni moi n’avions aucun doute sur notre impuissance à pouvoir faire quoi que se soit pour la malade à bord du véhicule si son cas venait à s’aggraver. De temps à autre, nous regardions s’égoutter dans une veine de son bras droit les solutés accrochés au plafond du tout-terrain de secours et qui étaient destinés, ou du moins c’est ce que pensaient ceux qui les lui avaient installés, à lui stabiliser la tension artérielle. J’ai senti les battements de mon cœur s’arrêter quand au premier coup d’accélérateur, elle poussa ce cri de douleur comme pour dire que la secousse qui découla de cette manœuvre du chauffeur, elle l’avait ressentie dans son abdomen. Et nous voilà partis pour encore environ 4 heures de route à bord de ce véhicule bon à retourner le béton pour la construction des routes plutôt qu’à transporter par la route un blessé grave. Après une heure de cette descente aux enfers, elle ne se plaignait déjà plus, la pauvre. Je ne lui avais pas demandé comment elle avait fait pour supporter. Je savais seulement qu’elle croyait en Dieu et qu’elle priait chaque jour. À un certain moment, je sentais qu’elle avait froid. Je portais encore ma blouse blanche. Je l’ai enlevée et je l’en ai recouverte.

Agenouillé auprès d’elle, je l’avais entourée de mon bras droit pour l’épargner d’une chute risquée lors d’une éventuelle manœuvre brusque de la part du chauffeur. Elle n’avait pas de ceintures d’attache comme on en voit utilisées généralement pour retenir en place les malades transportés. Elle m’a un peu plus tard, en cours de chemin, fait remarquer que ce bras protecteur lui pesait trop sur le thorax ; je l’en lui avais soulagée pour l’entendre me dire quelques minutes après : "Eddy, prends bien soin des enfants." Elle faisait là allusion à nos trois petits-enfants, Edèle Aurélie, 13 ans, Laurent Daniel, 10 ans, et Amayah Skye, 9 ans. J’avais reçu son vœu comme une mauvaise blague.

Arrivés à la hauteur du Carrefour Dufort, nous fîmes le transfert de l’ambulance CAN à une autre de la compagnie HERO, bien équipée et pourvue de médicaments d’urgence, qui avec souplesse roula jusqu’à la destination finale, avec un personnel qui s’était montré vraiment à la hauteur.
La course aboutit à l’hôpital Bernard Mevs (HBM), où la malade devait être rapidement prise en charge. Pour tous ceux qui pouvaient assister à l’accueil, il était évident que le personnel médical expérimenté de cette institution se pressait autour d’un malade dont le cas était sérieux et qui devait bénéficier de l’urgence. Peu de temps après, la malade se retrouvait en salle d’opération où le nécessaire devait être fait pour lui donner une chance de survivre à un accident grave, chance qui avait été réduite par un trop long séjour négatif passé à l’hôpital OFATMA des Cayes et un long transport terrestre fatigant à bord d’un véhicule à suspension mise à toute épreuve.
MALHEUREUSEMENT, LE DOCTEUR MICHAELE AMEDEE GEDEON DEVAIT MOURIR QUELQUES HEURES APRES AVOIR SUBI UNE INTERVENTION CHIRURGICALE RETARDEE A CAUSE DE LA MAUVAISE PRESTATION D’UNE EQUIPE MEDICALE AU SEIN D’UN HOPITAL DES CAYES NON A LA HAUTEUR.
La fiche de référence de cet hôpital révèle que la malade n’avait reçu pour tout traitement pendant ses trois heures d’hospitalisation, pour quelqu’un qui présentait une hémorragie interne, que 500 cc de sérum glucosé additionné de 400 mg de dopamine, 1000 cc de NaCl à 9% et du diclofénac, un analgésique.
Réflexions de l’auteur :
Le docteur Patricia Michaèle Amédée Gédéon a été quelqu’un de très connu tant au niveau national qu’au niveau international. Le drame de sa mort dans les conditions que nous connaissons avait provoqué beaucoup de remous dans la presse et sur les réseaux sociaux. La quasi-totalité de ceux qui étaient montés au créneau, indignés par les circonstances dans lesquelles l’ancienne ministre avait trouvé la mort, avaient avec beaucoup d’acerbité critiqué le manque de vision de la part de certains hauts mandataires qui se sont succédé au pouvoir dans le pays. On se demande d’un autre côté : où est passée la salle d’urgence renouvelée de l’HUEH avec cette équipe d’urgentistes qualifiés au temps où le docteur Amédée était ministre de la Santé ? Où est passée cette salle d’opération spécialement conçue et construite vers l’année 2000 à l’HUEH où a été pratiquée cette intervention chirurgicale à cœur ouvert ?
Cette institution recevait en traitement médical ou pour des examens paramédicaux des personnalités importantes, des ministres et même le président de la République. La sœur d’un président n’y avait-elle pas été opérée pour plaies par balle ? La coopération haïtiano-cubaine qu’elle avait inaugurée, même si elle a subi entre-temps certaines modifications dans sa structure que je juge négatives, existe heureusement encore au grand bénéfice de la population. Pourquoi cette régression dans le système sanitaire ? Pourquoi doit-on de nos jours claironner sur tous les toits au détriment du gouvernement que la santé n’est pas une priorité en Haïti ? Paradoxalement, on parle de l’intensité remarquable du sentiment national chez l’Haïtien pendant que le pays ne cesse de patauger dans les bas-fonds.

À tous ceux qui ont connu et apprécié le docteur Patricia Michaèle Amédée Gédéon ou qui ont été pour elle des collaborateurs dévoués, et qui, d’une façon ou d’une autre, avaient soutenu ou soutiennent encore sa famille en ses moments de grande douleur, je renouvelle l’expression de mes sincères remerciements. Nous n’allons jamais oublier cette professionnelle intègre qui, en patriote conséquente, n’a jamais renoncé à sa nationalité et qui a servi son pays jusqu’à la dernière minute de sa vie.
À tous ceux qui se sentent une certaine responsabilité dans sa mort regrettable, particulièrement cette équipe médicale de l’hôpital OFATMA des Cayes qui essaie de se mettre à couvert à partir d’un rapport médical taillé sur mesure adressé au MSPP et à moi, je conseille d’apprendre plutôt de leur erreur que de diaboliser ceux à qui ils ont fait du tort, les parents de la victime. Le transfert de la ministre n’a pas été demandé par un de ses proches, mais décidé, et c’est la l’erreur, par un ou des prestataires de soins de l’hôpital. La santé et la vie de la population, en dehors de celles de ma femme perdues à jamais de par sa disparition prématurée que je considère d’ailleurs comme un sacrifice, dépendent de leur connaissance médicale, de leur conscience professionnelle et de leur comportement éthique. À ceux qui pour des raisons inavouées et inavouables ont tenté, à partir de fausses affirmations délivrées sur les réseaux sociaux, d’orienter l’opinion public loin de la vérité, je rappelle que les Haïtiens sont loin d’être stupides et je leur suggère d’essayer de pratiquer l’honnêteté. Il est unanimement reconnu que nous avons dans le pays un système sanitaire défaillant. Un sénateur de la République, tout à fait imbu de ce qu’il disait, car étant un spécialiste dans la sphère de son intervention, avait récemment utilisé le vocable « mouroir » en guise d’une sorte d’évaluation rapide de nos hôpitaux publics. Je l’appuie sans réserve dans sa remarque et j’estime que nous, médecins haïtiens, ne sommes pas obligés de fermer les yeux sur ni de défendre certaines situations désastreuses que nous n’avons pas créées et qui existent au sein de nos institutions sanitaires.
Disponibles :
a) La fiche de référence de l’hôpital OFATMA des Cayes à l’hôpital Bernard Mevs signée du chirurgien. Motif de la référence porté : HYPOTENSION ARTERIELLE ;
b) Le rapport médical (impersonnel) de l’hôpital OFATMA des Cayes ;
c) Le rapport médical de l’hôpital Bernard Mevs signé du chirurgien général.

Dr Eddy GEDEON novembre 2018
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