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Mondial-2018 : Salto, 130.000 habitants et deux monuments, Suarez et Cavani AFP

lundi 28 mai 2018 par Charles

Dans ce pays grand comme la moitié de l’Allemagne, les deux stars du Paris SG et du Barça sont nés dans la même petite ville... à trois semaines d’intervalle.
A Salto, 130.000 habitants, on respire le football. On n’y compte pas moins de 36 clubs, même si aucun n’évolue au niveau professionnel, dont ces jeunes du Nacional qui s’entraînent sous les ordres de Gonzalo Vlaeminck.
Le terrain est baigné de soleil, mais est souvent inondé lorsque la rivière déborde.
Lucas Motta et ses coéquipiers rêvent un jour d’être professionnels. Lui, aimerait suivre les pas de Suarez au Nacional de Montevideo puis au FC Barcelone.
"C’est un rêve qui me pousse tous les jours", confie-t-il à l’AFP. "Aujourd’hui, nous sommes petits, (le football) est un loisir, mais après ça va devenir un travail. Je veux le faire pour pouvoir aider ma famille", poursuit cet adolescent.
"En tant que mère, j’adorerais qu’il devienne joueur professionnel, mais d’abord il faut étudier", rappelle sa mère Susana, 34 ans. "Cavani est un joueur humble. Tu dois être comme lui", lui conseille-t-elle.
Statue
Sur les vitrines du Nacional de Salto, institution née il y a 103 ans, deux immenses photos montrent les vedettes locales quand elles étaient enfants.
"Beaucoup de gens voient en eux l’avenir de leur progéniture", explique José Luis Pertusatti, secrétaire général du club et ancien président.
D’un côté, cela "stimule la pratique du sport", mais d’un autre cela met une forte "pression qu’un enfant ne peut pas toujours supporter", juge-t-il.
Dans cette ville à 500 km de Montevideo, célèbre pour ses fruits et ses eaux thermales, Suarez le pistolero a sa statue colorée, tout sourire et ballon au pied, sur l’avenue principale, tandis que le portrait de Cavani le matador recouvre un grand mur au bord de la rivière. Les deux piliers de l’Uruguay arborent le maillot bleu clair de la Celeste.
Avant le match d’entraînement des jeunes, le coach Vlaeminck, 44 ans, cherche à leur transmettre quelques valeurs : "Les études passent avant. Le football vient ensuite. Les études ça vous servira plus longtemps que le football. Famille, études, football. Celui qui réussit les trois, +chapeau+".
"En jouant au football, on perd parfois les objectifs et les valeurs essentielles dans la vie. Ce sont des enfants (...) ils ont trop de pression", explique-t-il à l’AFP.
"Je pense que les enfants perçoivent beaucoup les différences et le football met tout le monde à égalité", estime Pertusatti.
A Salto, "les gens s’identifient" à Suarez et Cavani, poursuit-il. "Ils pensent qu’ils font partie de leur histoire", abonde Francisco Cano, l’actuel président du Nacional.
"Avec Suarez et Cavani, l’intérêt des gens (de Salto pour le football) a augmenté" et plus particulièrement pour l’équipe nationale, jugent-ils tous les deux. Mais "la passion va bien au delà" des deux buteurs.
"Il y a une aura très spéciale ici", souligne Pertusatti, convaincu que d’autres Suarez et Cavani sortiront de cette terre "touchée par une baguette magique".


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