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Affaire Pharval : des parents des enfants victimes d’intoxication exigent l’arrestation de Rudolph Henry Boulos

lundi 16 avril 2018 par Charles

National -

« Quand j’avais avalé ce médicament, j’avais deux ans. Maintenant j’en ai 23, cela fait 21 ans depuis que mon état de santé est instable, ce qui a des répercussions sur mes activités académiques et sociales. Je souffre d’une insuffisance rénale aiguë », s’est plaint Patrick Hervé Michel, l’une des victimes d’intoxication au diéthylène glycol qui raconte ses péripéties.
Si les membres de cette association saluent le verdict du juge Morin, ces derniers s’interrogent sur les raisons pour lesquelles M. Boulos est toujours libre de ses mouvements. « On attend l’arrestation de M. Boulos, car il s’agit d’un crime. Le sirop contaminé Afébril / Valodon avait provoqué le décès de plusieurs enfants et la paralysie de beaucoup d’autres dans la capitale haïtienne. Il faut que justice leur soit rendue », a martelé le président de cette association, Franço Michel, qui demande au commissaire du gouvernement de Port-au-Prince et au ministre de la Justice et de la Sécurité publique d’assumer leurs responsabilités dans le cadre de cette affaire.
Par ailleurs, M. Michel a rejeté d’un revers de main certaines déclarations de la partie défenderesse laissant croire que parmi les 59 plaignants dont les noms figurent dans la citation donnant saisine au tribunal, certains d’entre eux ont renoncé à leur plainte en présence d’un notaire, soit un désistement en faveur de Rudolph H. Boulos qui, en contrepartie, aurait donné une réparation financière à chacun des parents. « Au sein de l’association, personne n’a été dédommagé. Il ment sur toute la ligne », a-t-il rétorqué.
Le mercredi 11 septembre 1996, aux requêtes, poursuites et diligences des parents et des victimes de l’épidémie d’insuffisance rénale aiguë (IRENA), 59 personnes ont saisi le tribunal correctionnel de Port-au-Prince contre Rudolph Henry Boulos et les Laboratoires Pharval S.A. pour homicide involontaire, inattention, imprudence et négligence. L’affaire, renvoyée au cabinet d’instruction par le juge saisi, a connu divers rebondissements avant d’être finalement retournée au tribunal correctionnel le 11 juin 2014 devant le juge Jean Wilner Morin.
Finalement, dans un jugement rendu par défaut le 8 mars 2018, le tribunal de première instance de Port-au-Prince, en ses attributions correctionnelles, présidé par le juge Jean Wilner Morin, a rendu la décision dans ce dossier opposant les parents des victimes des sirops contaminés Afébril/Valodon à l’ex-sénateur Rudolph Boulos en sa qualité de responsable des Laboratoires Pharval SA.

Ruth Cadet
Auteu


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