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UCREF, Guy Philippe : Jovenel Moïse explique

lundi 12 septembre 2016

« Jovenel Moïse et ses entreprises n’ont rien à voir avec ces histoires de blanchiment », a martelé le candidat du PHTK assimilant le rapport de l’Unité centrale de renseignements financiers (Ucref) à un dossier purement politique sur lequel il ne veut pas trop s’aventurer. « Je n’ai pas été contacté. Personne dans mon entourage n’a été contacté non plus », a fait savoir Jovenel Moïse qui se dit prêt pour le suivi du rapport. Il attend, de pied ferme, a-t-il laissé entendre. Un cabinet d’avocats est en train de travailler dessus mais Jovenel Moïse, clame-t-il, n’a rien à voir avec des histoires de blanchiment.

« Je suis un entrepreneur. Je travaille en Haïti de 1996 à aujourd’hui. J’ai eu de très bons rapports avec toutes les banques de ce pays qui m’ont octroyé des prêts », a déclaré le candidat à la présidence qui se dit un rude travailleur, quelqu’un qui a travaillé toute sa vie pour être là où il est aujourd’hui. En pleine campagne pour le premier tour du 9 octobre prochain.

A ce qu’il parait, Jovenel Moïse n’en revient toujours pas qu’on ait annulé le scrutin d’octobre 2015. « Pour moi, cela a été de bonnes élections. Mais pour des raisons politiques, on les a annulées […] Le pays a perdu 100 millions de dollars. Nous avons donc perdu une année », se désole le natif de Trou-du-Nord qui lance un appel aux politiciens pour leur rappeler qu’Haïti a besoin de stabilité politique.

A la question de savoir si sa rencontre avec Guy Philippe, contre qui on a émis un mandat et qui est recherché par la DEA (Drug Enforcement Administration), peut nuire à son image, Jovenel Moïse avance qu’il est candidat à la présidence et, en tant que tel, il est en quête de votes. « Je pense que tout le monde peut comprendre ce que cela veut dire être en campagne électorale. On est là pour charmer tout le monde », se défend Nèg Bannann Nan qui rappelle que Guy Philippe est candidat au Sénat. Qu’il se devait donc de lui parler parce qu’il cherche des votes maintenant.

« Dès le premier jour, j’ai appelé à la vigilance contre certains membres de ce Conseil électoral provisoire (CEP). Car, passer d’un statut de militant à celui d’homme ou de femme d’Etat n’est pas chose facile », a soutenu Jovenel Moïse qui croit savoir qu’il y a des militants au sein des membres du CEP. « Je ne peux pas dire que je ne crois pas en l’institution qui s’appelle CEP », a-t-il tempéré tout en évitant le débat si ce CEP est en mesure ou non d’organiser les élections du 9 octobre 2016.

« Je vois toujours le verre à moitié rempli et je veux toujours faire partie des solutions. Non des problèmes », a conclu Jovenel Moïse qui se donne pour mission de parcourir les 145 communes de la République d’Haïti.

AUTEUR

Patrick Saint-Pré

sppatrick@lenouvelliste.com


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