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Mari de Nancy Pelosi attaqué : le suspect inculpé de tentative d’enlèvement

mardi 1er novembre 2022 par Charles Sterlin

Moins de quatre jours après l’agression, le suspect âgé de 42 ans a été inculpé, également pour agression. Il voulait s’en prendre à la responsable politique.

Source AFP

Publié le 31/10/2022 à 20h36 - Modifié le 01/11/2022 à 02h28
Temps de lecture : 3 min

L’homme suspecté d’avoir violemment agressé le mari de la cheffe des démocrates au Congrès Nancy Pelosi a été inculpé de tentative d’enlèvement et d’agression, a annoncé le ministère américain de la Justice lundi 31 octobre. David DePape s’était introduit vendredi matin dans le domicile du couple, à San Francisco, équipé notamment de corde, de paires de gants et de ruban adhésif, a précisé le ministère dans un communiqué. Autant d’éléments qui prouvent, selon la justice, qu’il avait l’intention de kidnapper l’élue, un chef d’inculpation qui pourrait lui valoir jusqu’à 20 ans de prison.

L’attaque serait « à motif politique » selon les autorités. David DePape avait déclaré lors de son arrestation avoir eu l’intention de « briser les rotules » de Nancy Pelosi si elle mentait, selon un document judiciaire fédéral.

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L’homme de 42 ans était entré dans la chambre du couple en cherchant Nancy Pelosi, qui se trouvait à Washington. Il avait réveillé Paul Pelosi, qu’il avait ensuite attaqué avec un marteau. Le suspect avait été arrêté sur place par la police, qui avait trouvé le mari de Nancy Pelosi inconscient. Avoir agressé un membre de la famille d’une responsable américaine lui fait encourir une peine de prison pouvant aller jusqu’à 30 ans, a déclaré le ministère de la Justice.

Lundi soir, la procureure de San Francisco a annoncé une volée de nouveaux chefs d’inculpation, notamment tentative de meurtre et cambriolage, cette fois au niveau local et non fédéral. Il s’agissait d’une attaque « à motif politique », et David DePape pourrait être condamné à la prison à vie, a précisé Brooke Jenkins lors d’une conférence de presse.

Nancy Pelosi s’était dite « traumatisée » samedi par l’agression, précisant que l’état de santé de Paul Pelosi, opéré vendredi, continuait de s’améliorer. La classe politique américaine s’était montrée unanime dans sa condamnation de l’attaque. Le président Joe Biden notamment avait dénoncé un acte « ignoble ».

Un agresseur complotiste
Après son arrestation, David DePape avait déclaré aux agents qu’il jugeait Nancy Pelosi responsable des « mensonges » propagés selon lui par le parti démocrate, d’après un document judiciaire joint au communiqué du ministère. Précisant avoir eu l’intention de la prendre en otage et de lui parler, l’homme avait expliqué que si elle lui disait « la vérité », il la libérerait, mais que « si elle "mentait", il lui "briserait les rotules" », selon cette même source. Paul Pelosi a « subi la punition à sa place », avait affirmé le suspect.

David DePape, qui vivait dans un garage dans une petite ville près de San Francisco, avait partagé sur les réseaux sociaux ces derniers mois des publications affirmant que les élections avaient été volées ou que les vaccins anti-Covid ne fonctionnaient pas. Inti Gonzalez, dont la mère a été la compagne du suspect pendant des années, a affirmé qu’il s’était récemment tourné vers le complotisme d’extrême droite.

Cette agression s’est produite à une dizaine de jours des élections de mi-mandat, lors desquelles les démocrates risquent fort de perdre leur majorité à la Chambre des représentants. Vendredi, avant que les détails de l’agression du mari de Nancy Pelosi ne soient connus, des responsables sécuritaires américains s’étaient inquiétés dans un mémo que la désinformation ne pousse certains extrémistes à commettre des attaques violentes.


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