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Le nouveau comité de l’ANAMAH investi dans ses fonctions

mardi 31 juillet 2018 par Charles

Au passage, le nouveau président de cette association, Wilner Morin, a salué la mémoire des honorables magistrats Rock Cadet, l’ancien doyen du tribunal de première instance de Port-au-Prince et Jocelyn J. Rosembert qui ont lutté à l’indépendance de la justice du pays au cours de leur existence.
Publié le 2018-07-30 | Le Nouvelliste

National

La cérémonie d’investiture s’est tenue à l’hôtel Marriott où des membres du corps diplomatique, des magistrats, des avocats de la basoche, des agents de la Police nationale d’Haïti y ont pris part. Ce nouveau comité composé du juge Wilner Morin (président), Renord Régis (vice-président), Merlin Toussaint (secrétaire général), Ninon Moïse (secrétaire adjoint), Blondine Thélusma (trésorière), Arhentz Mars (conseiller), Mozau Josié (conseiller), entend poursuivre la bataille pour une distribution de justice libre et équitable.
Dans son allocution, le président de l’Association nationale des magistrats haïtiens, Wilner Morin, a repris une citation tirée du livre des proverbes au proverbe au chapitre 14 le verset 34 disant que « la justice élève une nation mais l’injustice est la honte des peuples » pour rappeller aux acteurs ayant la vocation de rendre la justice que la nécessité leur imposé de transformer l’environnement et d’influencer la positivité dans le pays.
Au-delà des mauvaises conditions de vie des magistrats assis et debout, le juge instructeur indique que ces derniers doivent être au-dessus de tout soupçon. En parlant de modèle d’intégrité et d’honnêteté dans le système judiciaire, le juge Morin a pris en exemple Rock Cadet qui est mort dans la posture d’un magistrat. « En dépit de son misérable salaire et dépourvu de tous les privilèges dont nous bénéficions actuellement, il n’avait pas sali sa robe », a fait savoir Me Morin qui invite les magistrats à imiter Rock Cadet dans l’exercice de leurs fonctions.
Cet outil de combat pour l’indépendance de la justice en Haïti n’est pas toujours bien vu par des pouvoirs politiques, des organisations de la société civile ni même au sein des membres de l’appareil judiciaire, selon Me Morin qui affirme que cette association continue son combat pour la promotion de la justice et exhorte les concernés à traiter les magistrats avec respect et honneur sans chercher à les influencer. Car, ajoute-t-il, c’est grâce au combat de l’ANAMAH que le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire(CSPJ) existe aujourd’hui et que les ministres et les hommes d’affaires n’ont plus de pouvoir de renvoyer ou révoquer un magistrat avec facilité.
Sans détour, le juge Wilner Morin conteste le fait que les privilèges attachés à la fonction de magistrat soit l’objet de chantages et de compromissions. La justice est le socle de toute société qui aspire au progrès et au développement. C’est pourquoi les États modernes consacrent un grand budget et des professionnels versent dans la science pour faire échec à l’impunité et à l’injustice. En rendant un hommage bien mérité à son prédécesseur, le magistrat Durin Duret Junior qui, selon lui, est un homme d’une forte personnalité et d’une réputation sans tache, le juge Wilner Morin estime que c’est un droit légitime pour « des magistrats d’exiger des moyens afin de produire de meilleurs œuvres. Car la médecine légale doit nous être disponible. Les tribunaux doivent être pourvus de matériel de travail ».
Le scrutin de ce nouveau comité s’est déroulé le 29 juin, dernier à l’issue du 7e congrès de l’ANAMAH organisé à la Cour de cassation. Ce comité a un mandat de trois ans pour prendre des décisions au nom de l’Association nationale des magistrats haïtiens(ANAMAH).

Ruth Cadet
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