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Mondial-2018/Brésil-Suisse : Neymar retrouve la lumière

jeudi 28 juin 2018 par Charles

A la minute -

C’est l’heure de Neymar et de la revanche du Brésil : quatre ans après le désastre de Belo Horizonte et quatre mois après la blessure de son attaquant star, la Seleçao retrouve la Coupe du Monde dimanche (18h00 GMT) à Rostov face à la Suisse.

Dans la Rostov Arena, une enceinte flambant neuve posée au bord du fleuve Don, Neymar jouera avec son orgueil de champion blessé et pour celui, perdu, du plus grand pays de football du monde.
Cinq fois vainqueur du tournoi, le Brésil reste en Coupe du Monde sur deux défaites 7-1 et 3-0, à domicile qui plus est. Autant dire qu’il y a une anomalie à corriger.
Cet invraisemblable naufrage 7-1 face à l’Allemagne en demi-finale de l’édition 2014 et la plus anecdotique claque infligée par les Pays-Bas en match pour la 3e place, Neymar, blessé face à la Colombie en quarts de finale, les avait vus à la télévision.
Depuis, le Brésil a reconstruit, s’est trouvé un bel équilibre sous la direction du sélectionneur Tite, porté par un milieu de terrain doué mais travailleur et par un avant-centre, Gabriel Jesus, plus conforme aux standards d’excellence auriverde que Fred, en souffrance en 2014.
Mais le Brésil a aussi beaucoup tremblé depuis la fin du mois de février, quand la blessure au pied de Neymar lors d’un Paris SG-Marseille a mis en péril toute l’opération reconstruction.
Car l’ancien Barcelonais pèse lourd, très lourd : 55 buts en 85 sélections, autant que Romario, à portée presqu’immédiate de Ronaldo (62) et pas si loin de l’icône Pelé, roi des N.10 et des buteurs brésiliens (77).
La convalescence a été longue et tranquille, loin du PSG mais proche des siens au Brésil, et Neymar est revenu petit à petit, avec deux bouts de matches amicaux en préparation contre la Croatie et l’Autriche. C’est peu, mais pourtant suffisant pour marquer deux beaux buts.
- La ’Nati’ sans crainte -
"Après trois mois d’absence et en ayant joué seulement un match et demi, il est déjà à très haut niveau. Personne ne s’attendait à ça, pas même lui", a déclaré Thiago Silva, son capitaine au PSG, cité par le média brésilien Globoesporte.
Dimanche, il ne sera plus question de matches amicaux, mais de la Coupe du Monde et d’un traumatisme national à soigner.
C’est là que l’orgueil du champion va entrer en scène. Dans ce Mondial, Neymar passe après Cristiano Ronaldo, monstrueux contre l’Espagne vendredi (3-3), et après Messi, ce qui donne une image assez exacte de son statut dans le football mondial actuel.
Alors lui aussi doit frapper fort face à la Suisse et son étonnante 6e place mondiale, qui reste notamment sur un bon match nul (1-1) face à l’Espagne lors de sa préparation.
Evidemment pas favorite, la "Nati" a tout de même quelques atouts et surtout, elle ne se présentera pas terrorisée face à la Seleçao. "Le Brésil force le respect, mais il ne suscite pas la peur", a ainsi assuré le milieu de terrain Gelson.
Avec quelques joueurs de talent et d’expérience - Granit Xhaka (Arsenal), Ricardo Rodriguez (AC Milan), Xherdan Shaqiri (Stoke) ou Stefan Lichtsteiner (Arsenal) -, ainsi que l’espoir Breel Embolo (Schalke 04), l’équipe de Vladimir Petkovic espère faire aussi bien que son 8e de finale de 2014.
Neymar, lui, vise beaucoup plus haut. Et tout un pays avec lui.


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