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Cris d’alarme des employés des places publiques

jeudi 24 mai 2018 par Charles

Les employés des places publiques ont organisé, le mercredi 23 mai 2018, un sit-in devant les locaux du ministère de l’Intérieur et des Collectivités territoriales afin de réclamer 26 mois d’arriérés de salaire. Un mouvement de protestation qui a bloqué la voie à des motos et des véhicules à la rue Paul VI accédant au Champ de Mars.


Plusieurs dizaines d’employés des places publiques ont fait escale ce mercredi devant le MICT. Munis de leurs badges, les protestataires ont critiqué les autorités qui, selon eux, ne font que les rouler dans la farine. Pour exprimer leur ras-le-bol, ils ont barricadé la route menant au MICT (rue Paul VI). Des agents de sécurité, balayeuses et balayeurs des places publiques, de vive voix, demandent aux autorités concernées de faire le nécessaire afin d’acquitter les 26 mois d’arriérés de salaire.
Avec des pierres, les contestataires ont frappé les tôles rouges servant de barrage à un bâtiment en construction vis-à-vis du MICT. Certains se sont assis à même le sol. Chauffeurs et motocyclistes ont été contraints de rebrousser chemin. « À l’approche de la fête des Mères, nous ne savons plus à quel saint nous vouer, car nous n’en pouvons plus. Les responsables doivent nous payer. Nous avons des bouches à nourrir alors que les autorités ne font que prendre plaisir dans nos tribulations », ont tempêté les protestataires tout en dénonçant les conditions difficiles dans lesquelles ils travaillent.

Lesly Orcel, responsable et porte-parole des travailleurs des places publiques, a expliqué que ce mouvement de protestation fait suite à un protocole d’accord signé avec le MICT en vue de gérer le dossier des places publiques. « Plusieurs mois se sont écoulés. Les responsables concernés n’ont jusqu’à présent pas honoré leur contrat. Nous leur demandons de nous écouter, d’entendre nos cris de souffrance. Nous ne sommes ni bandits, ni voleurs, ni kidnappeurs, mais de pauvres travailleurs qui œuvrent avec résistance dans la dignité et le respect », a fustigé Lesly Orcel qui croit que cette catégorie de personnes est la moins rémunérée dans le secteur public. Une situation qui, ajoute-t-il, devrait interpeller la conscience des autorités étatiques.

Woody Duffault
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