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Des organisations appellent à interdire la participation de "Sweet Micky" au carnaval de Port-au-Prince

samedi 3 février 2018

La Solidarite fanm ayisyèn (Sofa), Tèt kole ti peyizan et le Mouvement démocratique populaire (Modep) appellent les autorités concernées à interdire la participation de l’ancien président Michel Joseph Martelly au carnaval national de Port-au-Prince.
Ces festivités carnavalesques sont prévues au Champs de Mars du 11 au 13 février 2018.

Les organisations souhaitent que le comité du carnaval ainsi que la Mairie de Port-au-Prince emboîtent le pas à ceux des Gonaïves (département de l’Artibonite, Nord) et de Jacmel (Sud-est).
« C’est avec une grande satisfaction que nous avons appris la décision de la mairie de Jacmel d’interdire le groupe Sweet Micky du carnaval de Jacmel », exprime Guy Numa, dirigeant du Modep, tout en applaudissant les démarches des citoyennes et citoyens de la commune.
Le Mouvement 22 janvier (M-22) va adresser une lettre ouverte au comité du carnaval national pour lui demander d’interdire la participation de Martelly, annonce-t-il.
Il estime que les autorités doivent protéger la jeunesse des propos obscènes de Martelly.
L’interdiction pour Sweet Micky de participer au carnaval de Jacmel constitue une bonne décision, souligne la coordinatrice générale de la Sofa, Sabine Lias Lamour.
Elle recommande la mise en place d’un Conseil de communication pour analyser les textes musicaux en vue d’éviter certaines dérives.
La décision des maires du Sud-Est est très correcte, renchérit Rosnel Jean-Baptiste de Tèt kole ti peyizan.
Il en profite pour dénoncer les compositions musicales de Martelly, visant à dénigrer les femmes en général et la journaliste Liliane Pierre-Paul en particulier.
Le maire de Jacmel, Marky Kessa et ses deux assesseurs Bénissoit Jean-Pierre et Loudie Cesar fondent leur décision sur le fait que « la période carnavalesque ne doit pas constituer un moment de débauche, de violence, de vengeance, d’incitation à la débauche, encore moins d’infractions aux bonnes mœurs », indique un communiqué daté du 29 janvier.
Avant de prendre cette mesure, les maires ont consulté divers secteurs de la commune ainsi que l’Association des maires du Sud-est.
« Le carnaval de Jacmel constitue un patrimoine » et « peut intéresser toutes les catégories sociales », considère la municipalité.
Le groupe Sweet Micky a été retiré également de la liste des formations musicales devant participer au carnaval des Gonaïves (département de l’Artibonite, Nord), les vendredi 2, samedi 3 et dimanche 4 février 2018.
Cette décision a été prise par le comité du carnaval des Gonaïves après que des citoyennes et citoyens de la ville des Gonaïves (département de l’Artibonite, Nord) ont appelé les autorités concernées à empêcher l’éventuelle participation de Martelly, à ces festivités carnavalesques dans leur commune.
Des festivités carnavalesques se déroulent dans plusieurs villes et en particulier à Jacmel, le week-end prochain, une semaine avant la tenue du carnaval de Port-au-Prince.
Alterpresse


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