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L’OMS « annule » la nomination de Robert Mugabe au poste d’ambassadeur de bonne volonté

dimanche 22 octobre 2017

Samedi, face aux critiques, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé annonçait qu’il était en train de « repenser la question ». Dimanche, il a tranché.

Après quelques heures de flottement, l’Organisation mondiale de la santé a décidé, dimanche 22 octobre, d’annuler la nomination du président zimbabwéen, Robert Mugabe, au poste d’ambassadeur de bonne volonté.
Le directeur général de l’OMS, l’ancien ministre de la santé éthiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus, avait demandé cette semaine à Robert Mugabe, âgé de 93 ans, de servir comme ambassadeur de bonne volonté pour aider à lutter contre les maladies non transmissibles, tels les attaques cardiaques ou l’asthme, en Afrique.
Cette nomination a suscité de vives critiques dans le monde, de la part d’Etats membres de l’OMS comme d’ONG qui dénoncent l’effondrement du système de santé et de nombreux services publics zimbabwéens.
Dans un premier temps, l’OMS avait invoqué samedi les efforts du Zimbabwe contre le tabac et contre les maladies non transmissibles pour justifier la nomination du président Mugabe.
Critiques internationales
Au Zimbabwe, le ministre de l’éducation supérieure, Jonathan Moyo, avait réagi en disant que l’OMS risquait « de perdre tout son respect et sa bonne volonté » dans un tweet transmis avant la décision de dimanche.
« Le gouvernement américain a imposé des sanctions au président Mugabe en raison de crimes contre son peuple et de la menace qu’il représente pour la paix et la stabilité. Cette nomination contredit à l’évidence les idéaux des Nations unies de respect des droits humains et de la dignité humaine », avait réagi samedi le département d’Etat américain. La Grande-Bretagne, ancienne puissance coloniale, s’était jointe aux critiques, qualifiant la nomination de « surprenante et décevante, en particulier à la lumière des sanctions des Etats-Unis et de l’UE contre » M. Mugabe.
Face à ces critiques, M. Ghebreyesus avait répondu samedi qu’il était en train de « repenser la question ». « J’écoute. J’entends vos préoccupations. Je suis en train de repenser la question conformément aux valeurs de l’OMS. Je publierai une déclaration dès que possible », avait-il écrit sur Twitter. Dimanche, il a tranché.


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