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Réginald Boulos : « On devrait arrêter d’importer le carburant du Venezuela »

samedi 5 août 2017

Reginald Boulos, patron d’Auto Plaza, a confié au journal, le lundi 31 juillet, « qu’on devrait arrêter d’importer le carburant du Venezuela ».

National -

« Ce que nous pourrions gagner aujourd’hui de PetroCaribe, nous le perdons en termes de pièces de rechange, de moteurs qui doivent être refaits…à cause de la mauvaise qualité de l’essence consommée en Haïti », a-t-il dit. Avec « ces couts-là, nous perdons l’économie que nous ferions de petroCaribe, et le non-investissement du Venezuela dans la modernisation de ses installations fait qu’aujourd’hui on devrait arrêter d’importer le carburant vénézuélien », a expliqué Réginald Boulos.
Pour Réginald Boulos, « il n’y a aucun doute, c’est la responsabilité de l’État et des compagnies pétrolières d’offrir au consommateur que c’est ce qui est livré. Ceci est essentiel ». « Je crois que le gouvernement est informé, le président a été sensibilisé à cette question », a indiqué le docteur Réginald Boulos. Par ailleurs, le concessionnaire a indiqué que les marques présentes en Haïti resteront, mais elles peuvent décider de ne pas envoyer certains modèles à cause de la mauvaise qualité de l’essence consommée en Haïti.
« Il y a des modèles plus adaptés à cette qualité de carburant que d’autres. Plus nous montons dans la réglementation des émissions de polluants, plus cela devient difficile pour un véhicule d’utiliser un carburant de mauvaise qualité. Il y a des véhicules, dépendamment de la composition du moteur, qui résistent normalement », a indiqué Réginald Boulos, soulignant que le fabriquant et le concessionnaire ont un engagement sur dix ans, la durée de vie moyenne d’un moteur dans l’industrie automobile pour fournir les services et les pièces aux clients.
Le Venezuela fournit à Haïti le carburant qu’il produit dans le cadre d’un accord de financement international. Le Venezuela ne peut pas produire une « qualité fine fine » , avait confié au journal la semaine dernière le ministre de l’Économie et des Finances Jude Alix Patrick Salomon. Il n’y a pas de volonté de « tromper » les consommateurs.
« On paie le prix que coûte le carburant qui est livré. Il n’y a pas de transaction sous la table pour acheter du sucre rouge à la place du sucre raffiné et empocher le reste de l’argent. » L’État ne contribue-t-il pas à escroquer ? « Mais non. Ce serait comme le serpent qui se mord la queue », avait expliqué le ministre, soulignant qu’utiliser sciemment du carburant nocif pour son vehicule impliquerait l’achat de pièces, la mobilisation de devises et le renforcement du déséquilibre de la balance commerciale.
« J’ai parlé à mes supérieurs hiérarchiques de la nécessité d’établir un laboratoire pour contrôler entre autres la qualité du carburant. Dans ce contexte, on parlait d’un super premium ou d’un premium qui aurait les qualités d’un produit totalement raffiné. Il faudra qu’on l’achète impérativement ailleurs qu’au Venezuela », avait dit Jude Alix Patrick Salomon. La gazoline de meilleure qualité achetée sur le marché spot, mélangée dans les cuves avec celle en provenance du Venezuela, fait varier l’indice d’octane, a-t-il expliqué. Ce sont des problèmes qui datent de dix, de quinze ans qui doivent être résolus, avait expliqué Jude Alix Patric Salomon, soulignant que le problème de la qualité du carburant ne date pas d’aujourd’hui. « La qualité du carburant a toujours été différente de celle du carburant utilisé en République dominicaine. Depuis l’époque de Shell, je savais que c’étaient des additifs que l’on ajoutait au carburant », avait indiqué le ministre.

Roberson Alphonse
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