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Privert : « Personne ne souhaite voir le pays revenir dans le chaos et l’anarchie »

vendredi 2 décembre 2016

Jeudi, vingt-quatre heures après une manifestation émaillée de violences et de casse à Delmas pour protester contre les résultats préliminaires de la présidentielle, le président Jocelerme Privert, en interview exclusive au journal, a rappelé que« personne ne souhaite voir le pays revenir dans le chaos et l’anarchie ».

Les résultats sont « préliminaires » et il existe une procédure de contestation tracée par le décret électoral, a-t-il indiqué, soulignant que manifester est un droit constitutionnel tout comme le respect des vies et des biens.

Il faut aujourd’hui plus de 67 gourdes pour un dollar, la croissance du PIB est en chute libre et l’instabilité politique est le pire ennemi de ceux qui peuvent investir, créer de la richesse, des emplois, a fait remarquer le président Jocelerme Privert. Inverser la situation, mettre le pays au travail, lutter contre la pauvreté, dans la paix, la stabilité, « c’est l’enjeu de cette élection, notre rendez-vous avec l’histoire », a insisté le président provisoire. Il a déploré que le fait que le pays ne s’est pas suffisamment battu pour préserver la stabilité.

Cible d’attaques de personnalités politiques issues de la mouvance lavalas, sa famille politique qui dénonce un « coup d’État électoral », Jocelerme Privert soutient avoir donné les moyens au CEP pour organiser les élections. « Mon engagement de neutralité était public », a-t-il insisté. « Je me félicite d’avoir gardé une position impartiale tout au cours du processus. Personne ne peut m’accuser d’avoir pris position pour un candidat contre un autre candidat. Je me suis abstenu de toute interférence dans le processus électoral et j’ai exhorté tous les fonctionnaires de l’État, tous les membres du gouvernement à avoir la même attitude », a-t-il indiqué.

« Aujourd’hui, n’en déplaise à certaines erreurs, à certaines frustrations, ou à positions exprimées par certains acteurs politiques, tout le monde est d’avis à reconnaître que les élections ont été tenues de fort belle manière. Je savais absolument que j’avais un rendez-vous à ne pas rater avec l’histoire », a-t-il dit, soulignant que « c’est un premier pas, le processus électoral n’est pas encore à son terme ».

« Le président de la République ne reçoît que les résultats officiels qui lui seront envoyés par le Conseil électoral », a-t-il répondu, estimant « malheureux » que des hommes politiques aspirant à diriger le pays fassent des « déclarations intempestives, à l’emporte-pièce », l’accusant d’avoir eu les résultats préliminaires de la présidentielle.

AUTEUR

Roberson Alphonse

robersonalphonse@lenouvelliste.com


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