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L’ONU doit verser des indemnités pour les victimes du choléra selon un expert

lundi 31 octobre 2016

Philip Alston, le rapporteur indépendant de l’ONU sur les questions d’extrême pauvreté et des droits de l’homme, dans son rapport à l’Assemblée générale a préconisé une nouvelle approche dans la crise du choléra en Haïti. Il recommande que le secrétaire général présente des excuses et que l’Onu indemnise les familles des victimes.

Extrait du rapport

Avant toute chose, le Secrétaire général doit présenter des excuses au nom de l’Organisation et reconnaître la responsabilité de celle-ci.

L’Organisation doit admettre que les griefs relèvent du droit privé et, en conséquence, proposer une voie de recours appropriée, comme l’exige le droit. La nouvelle approche évoquée par le Vice-Secrétaire général pourrait jeter les bases de cette voie de recours.

Depuis août 2016, le Secrétaire général semble s’être rallié à l’idée que les projets de développement actuels ne sauraient tenir lieu d’indemnisation personnelle pour les victimes et leurs familles. Sa nouvelle proposition doit prévoir une indemnisation juste, prenant en compte les éléments évoqués ci- dessus.

Ainsi que l’a indiqué le Vice-Secrétaire général, la démarche qui sera adoptée devra traduire l’engagement pris récemment de consulter toutes les parties intéressées dans la plus grande transparence possible. Cette démarche devra aussi permettre de poser les principes de la position qui sera adoptée à l’avenir par l’Organisation dans des cas semblables.

Les autorités haïtiennes, notamment le Gouvernement provisoire, doivent ne pas hésiter, contrairement aux gouvernements précédents, à exhorter la communauté internationale à veiller au respect des droits de l’homme des citoyens haïtiens.

Enfin, les États Membres ont un rôle absolument déterminant à jouer. Alors que le choléra a emporté plus de vies en Haïti que toute l’épidémie d’Ebola en Afrique, trop d’États ont jusqu’ici, à tort, estimé que le cas d’Haïti était trop complexe à résoudre. Les États qui fournissent une aide budgétaire importante aux opérations de maintien de la paix, en particulier les ÉtatsUnis d’Amérique, leur premier contributeur, doivent s’employer à promouvoir une solution à la crise qui respecte les droits des victimes et préserve au mieux les intérêts et la réputation de l’Organisation. Un échec causerait un préjudice irréparable à l’Organisation tout entière et ruinerait la confiance que le monde place en elle.

LLM / radio Métropole Haïti


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