MosaikHub Magazine

Campagne électorale Jovenel Moïse se présente comme le candidat de la stabilité politique

mercredi 21 septembre 2016

Entre les résultats des élections annulées de 2015 et ceux de cette année, il n’y aura pas de différence dans la réalité des urnes, a affirmé Jovenel Moïse. Le candidat à la présidence de PHTK laisse croire que le 9 octobre sera pour lui pratiquement une simple formalité.

Il se voit déjà au Palais national en train d’appliquer son programme. Dans une interview accordée, mardi au Nouvelliste, celui qui se fait appeler « Nèg bannann nan » se présente comme le candidat de la stabilité politique, moteur du développement économique du pays.

La campagne électorale bat son plein. On constate de plus en plus d’effervescence ces derniers jours. Nous sommes à jour J-18 du premier tour de la présidentielle, du tiers du Sénat et des législatives complémentaires. L’ambiance électorale laisse présager que les candidats et la population croient de plus en plus dans la réalisation du scrutin le 9 octobre. « Le pays vient de perdre 100 millions de dollars dans les élections de l’année dernière. Ces élections vont coûter 55 millions de dollars. M pa kwè ti mari ap monte ti mari ap desann. Les résultats seront les mêmes. Toujou yon sèl kout kle… », a déclaré Jovenel Moïse joint au téléphone par Le Nouvelliste.

Pour lui, les élections de 2015 ne seront pas différentes de celles de 2016 en termes de résultats des urnes. « C’est le peuple à partir de son vote qui donne le pouvoir », a-t-il dit. Même s’il n’a pas explicitement établi une relation entre ces déclarations et le gouvernement provisoire, les membres de son parti, le PHTK, ne ratent jamais une occasion pour faire savoir au président provisoire Jocelerme Privert que c’est par les urnes qu’il doit prendre le pouvoir et qu’il est un « usurpateur de titre ».

« Le premier des biens publics du pays, c’est la stabilité politique », a martelé Jovenel Moïse. « Nèg bannann nan » pense qu’il incarne cette stabilité politique dont le pays a tellement besoin pour prendre les rails du développement économique. Selon lui, le pays ne peut pas être un jouet ou une bicyclette qui passe d’une main à l’autre.

L’agriculture, son cheval de bataille

Si Michel Martelly, son mentor, a fait de l’éducation, à travers le PSUGO, son cheval de bataille, Jovenel Moïse a fait savoir qu’il accentuera son administration, s’il parvient à être élu, sur la modernisation de l’agriculture. Il s’agira pour lui de mettre ensemble les gens, le soleil, les rivières et la terre. « Les gens, le soleil, les rivières et la terre ont toujours existé, mais la maîtrise de l’eau de surface, a-t-elle jamais été faite ? », a-t-il questionné.

« Nous recevons chaque année plus de 40 milliards mètres cubes d’eau comme eau de surface. Qu’avons-nous fait avec. Nous allons les maîtriser… », a annoncé Jovenel Moïse. La terre, a-t-il dit, sera mise en valeur et générera de l’emploi et le soleil sera utilisé comme source d’énergie. Le candidat a cité comme modèle le Maroc qui, a-t-il avancé, utilise beaucoup le soleil comme source d’énergie pour faire fonctionner ses entreprises.

Jovenel Moïse dit regretter l’incident aux Gonaïves et au Cap-Haïtien

« Dans la politique, nous n’avons pas d’adversaires mais de compétiteurs, c’est comme dans un match de football », a indiqué le candidat des « Tèt kale ». Au point où on en est avec le pays, a-t-il dit, on ne devrait pas s’entretuer. « Nous sommes dans une compétition électorale, il doit y avoir du fair-play, les candidats et leurs électeurs doivent pratiquer la tolérance », a-t-il exhorté, soulignant que tout candidat a le droit de faire campagne sans contrainte à travers tout le territoire

Le PHTK, a-t-il souligné, a pour couleurs rose et bleu, « nous ne sommes en guerre avec personne. Parce qu’il s’agit d’Haïti d’abord. La seule arme qu’a la population, c’est sa carte électorale pour élire son candidat … », a avancé Jovenel Moïse.

En outre, il ne voulait pas dire si oui ou non l’ancien président Michel Martelly sera avec lui sur le terrain comme en 2015. Il a souligné que la politique, c’est une question de stratégie. « Nous sommes dans une campagne électorale. Tout le monde connaît la force de Michel Martelly. Il n’est pas un passif, c’est un actif. Si le besoin se fait sentir, pourquoi pas ?, mais au fait, nous l’avons pas encore dans notre agenda de campagne », a répondu le candidat à la présidence de PHTK.

Jovenel Moïse a déjà visité plus de 60% du territoire. Il compte visiter à nouveau tout le pays comme il l’avait fait en 2015, a-t-il dit. Il visitera cette semaine les départements du Nord et du Nord-Est.

Comme lui, les quatre autres principaux candidats à la présidence, à savoir Jude Célestin, Moïse Jean-Charles, Maryse Narcisse et Jean-Henry Céant, sont très présents sur le terrain.

Robenson Geffrard

rgeffrard@lenouvelliste.com


Accueil | Contact | Plan du site | |

Creative Commons License

Promouvoir & Vulgariser la Technologie