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Les regrets de Jean Henry Céant

mercredi 14 septembre 2016

Le candidat à la présidence de « Renmen Ayiti » est revenu sur l’imbroglio médiatique dans lequel il s’est retrouvé après avoir été chargé du dossier de l’expropriation des propriétaires du centre-ville de Port-au-Prince. Il dénonce une exploitation politique, faite par Fanmi Lavalas, pour détruire ses chances d’accéder au palais national, au bénéfice de Maryse Narcisse. Il était l’invité de la matinale de Magik9

En lice pour accéder au palais national, Jean Henry Céant, comme certains de ses concurrents, a son talon d’Achille. L’expropriation des propriétaires du centre-ville de Port-au-Prince, réalisée sous l’administration Martelly-Lamothe. S’il ne peut pas gommer cette partie de l’histoire, Jean Henry Céant exprime tout de même ses regrets. D’abord parce que, selon lui, le gouvernement ne devait pas détruire les maisons des gens avant de les avoir dédommagés. « Et c’est pourquoi j’avais remis le dossier. Je ne pouvais pas l’accepter », a-t-il fait remarquer.

De plus, Me Jean Henry Céant regrette que Fanmi Lavalas – qu’il a supporté en 2004 contre l’injustice – ait fait commerce de ce dossier d’expropriation. « Il y avait 11 autres notaires avec moi dans ce dossier. Mais j’ai été la seule cible. J’ai été victime d’une machination politique venant de Fanmi Lavalas. Ils ont épargné Martelly et Lamothe et m’ont accusé d’être le principal responsable de la destruction des maisons des gens au bas de la ville. Ils m’ont attaqué parce qu’ils ont anticipé une compétition entre Maryse Narcisse et moi », a-t-il dénoncé, soulignant que ce matraquage a été réalisé quotidiennement sur Radio et Télé Timoun.

Le candidat à la présidence souligne par ailleurs qu’il n’y a pas eu de levée de boucliers contre lui dans le camp des expropriés. « Ils ne se sont pas ligués contre moi. Ils m’ont en revanche remercié d’avoir pris leur cas avec beaucoup de considération », a-t-il fait remarquer, rappelant que le ministère d’un notaire est forcé. Par conséquent, il ne pouvait pas refuser le dossier de l’expropriation des gens du centre-ville.

Par ailleurs, le leader de « Renmen Ayiti » met en avant son plus grand atout pour remporter les joutes du 9 octobre. Il est l’ami de tout le monde. « Je suis un rassembleur. Je crois que pour obtenir le changement, il faut être en mesure de tendre la main à Lavalas, aux « Tèt kale », aux duvaliéristes, aux fignolistes, etc. Il faut qu’on discute ensemble afin de donner une nouvelle direction au pays », a-t-il estimé, soulignant les polarisations qui configurent l’arène politique et le lourd passé dont hérite chacun de ses concurrents.

AUTEUR

Jean Daniel Sénat

jdsenat@lenouvelliste.com


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