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La quête de l’excellence passe par le travail assidu’’’’

mercredi 20 août 2014

La réouverture des classes a eu lieu ce mardi en République dominicaine. Nous sommes à la mi-août.
En Haïti, elle est prévue pour la deuxième semaine de septembre. Si les autorités sont en mesure de tenir leur mot.
Chaque année, depuis que Michel Martelly est président, la première date annoncée n’est pas la bonne. Cela changera-t-il cette année ?

La République dominicaine reprend l’école en août. Ce n’est pas le seul fait qui la différencie de nous. Les Dominicains s’alignent sur le calendrier nord-américain, cela permet aux élèves et étudiants de s’intégrer mieux aux écoles et universités les mieux côtées du continent.
Nous, nous sommes des élèves libres.

Les Dominicains vont à l’école plus tôt et y restent aussi plus longtemps que nous.
Selon des statistiques rendues publiques par le ministre Nesmy Manigat, les élèves du niveau fondamental 1 et 2 (le primaire, comme on disait dans le temps) bénéficient de 980 heures de classe chez nos voisins contre 925 heures en Haïti.
Dans le secondaire (niveau fondamental 3 et secondaire), l’écart est encore plus grand : 1 230 heures pour les élèves dominicains, 1 100 heures pour les élèves haïtiens.
Il faut, bien entendu, soustraire dans le temps passé à l’école en Haïti les congés de grèves, de mauvais temps, de crises politiques et les vacances inattendues.
Un rien entraîne le renvoi des classes ou provoque une peur panique chez les parents qui gardent les enfants à la maison. Il faut ajouter à cela l’école buissonnière qui fleurit et les absences pour écolage non payé.
Combien d’heures nos enfants passent à l’école ? Dieu seul sait. Il n’y a pas d’enquête systématique sur le sujet.

Dans ce désert de bonnes nouvelles, il y a une oasis. Le Collège Catts Pressoir a été choisi pour rejoindre le réseau des Changemaker Schools. C’est un réseau international d’écoles actrices de changement, qui est fier d’accueillir le Collège Catts Pressoir comme la première école d’Amérique latine et des Caraïbes, a appris Le Nouvelliste.

Catts Pressoir, chez Vaval, comme on disait dans le temps, nous étonne chaque jour un peu plus. Des années que Le Nouvelliste répercute ses succès et parle de son modèle à travers des articles. Combien d’établissements suivent son exemple ?

« Nous sommes honorés d’accueillir le Collège Catts Pressoir dans notre réseau. Le corps professoral et les élèves de Catts Pressoir montrent au monde entier que cet esprit d’acteur de changement est à l’intérieur de nous tous, et il peut se développer malgré une adversité importante. Le Collège Catts Pressoir est une école pionnière de l’innovation dans l’éducation. Ils mettent la barre haut pour les écoles suivantes que nous sélectionnerons en Amérique latine et dans les Caraïbes », a déclaré Linda Peia de l’organisation (www.ashoka.org) qui, depuis 30 ans, a identifié, sélectionné et accompagné 3 000 entrepreneurs sociaux - femmes et hommes - qui ont conçu des solutions innovantes et durables pour faire face aux plus importants défis sociaux, environnementaux et économiques.

Ce mardi aussi, CODEVI, le parc industriel de Ouanaminthe, a fêté ses onze ans. CODEVI est le projet à succès d’un entrepreneur dominicain installé en Haïti. En onze ans, le parc est devenu l’une des plus grandes entreprises haïtiennes en termes de nombre d’employés. Dans des secteurs, l’assemblage et la sous-traitance, où les poids lourds locaux déclinent, CODEVI a le vent en poupe.
Y a-t-il un rapport entre le nombre d’heures que passent nos enfants à l’école, Catts Pressoir et CODEVI ? Oui, plusieurs. Retenons-en un : la quête de l’excellence passe par le travail assidu.

Frantz Duval duval@lenouvelliste.com Twitter :@Frantzduval


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