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Ouverture de campagne électorale de Pitit Dessalines

Jean-Charles Moïse promet l’indépendance économique du pays

mardi 30 août 2016

Pour sa première croisade parmi tant d’autres prévues pour cette campagne électorale, le leader de Pitit Dessalines a attiré des milliers de partisans et sympathisants le dimanche 28 août à l’Arcahaie, ville historique du pays.

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Jean-Charles Moïse a été accueilli sous une pluie d’applaudissements dans les environs de la place d’armes de la ville. Accompagné des candidats au Sénat de la plateforme et de ses bras droits, notamment la fille de l’ancien président Dumarsais Estimé, Jean-Charles Moïse a exprimé sa bonne volonté de changer le pays. L’homme à l’étiquette de dénonciateur depuis l’ère Martelly en a profité pour dénoncer des manœuvres visant à nommer André Apaid directeur du Centre de tabulation des votes. Il qualifierait cette décision de coup d’État électoral. Jean-Charles Moïse a profité de l’occasion pour dénoncer le sondage de Brides, qui, selon lui, est une arnaque. « Le peuple haïtien est prêt à défendre son vote. »

De son côté, Raymonde Estimé ne doute pas une seconde de la bonne foi de Jean-Charles Moïse. Selon la fille du président Estimé, le pays est au bord du précipice depuis plusieurs décennies. Elle croit dur comme fer que le leader de Pitit Dessalines est le seul en lice capable de reconstruire le pays. Le remettre sur les rails. Raymonde Estimé, accompagné de sa fille, explique que cette décision n’a été prise ni sur l’effet de l’émotion, ni n’est personnelle. Elle a été prise en concertation. « Jean-Charles Moïse est un homme de conviction. Il est le seul candidat apte à suivre les pas de mon père (Dumarsais Estimé) », estime Raymonde Estimé pour le plaisir des adeptes de l’idéal dessalinnien.

Jean-Charles Moïse, pour sa part, a souligné que Raymonde Estimé a embrassé le rêve de doter le pays de l’une des plus grandes universités de la Caraïbe. Un projet irréalisable depuis 10 ans, explique-t-il, à cause des négociations qui n’ont pas pu aboutir. Le patron de Pitit Dessalines croit qu’avec lui ce rêve sera une réalité. Il a aussi promis de construire des universités dans tout le pays afin que nos compatriotes cessent de se rendre en République voisine.

Comme le ressasse Jean-Charles Moïse, « la souveraineté, la dignité et l’intégrité seront préservées lors de son mandat ». Sans oublier la production nationale. « Quatre jours après mon accession au pouvoir, je lancerai la production nationale dans le département de l’Artibonite », a-t-il promis. L’ancien sénateur s’engage à encourager les investissements en vue de diminuer le taux de chômage dans le pays. « Tout le monde doit trouver sa part du gâteau », a-t-il avancé, montrant son ras-le-bol que les ressources du pays soient possédées par 5% de la population.

Jean-Charles Moïse a promis par ailleurs de doubler le salaire des agents de la police nationale, et d’acquitter la dette du PSUGO. Il assure que son gouvernement implémentera un projet de logement à crédit en faveur des professeurs. Jean-Charles Moïse, qui se présente comme un leader paysan, socialiste et révolutionnaire, a déclaré qu’il était disposé à rétablir l’indépendance économique du pays. « L’étranger ne va pas nourrir la population haïtienne. Nous allons valoriser la production nationale pour couper court au flux d’importation dans le pays », ajoute-t-il.

« Nous allons mettre sur pied des banques de crédit pour tous les professionnels qui veulent créer des entreprises dans le pays », a-t-il avancé. M. Moïse ne voit pas d’un bon œil l’émigration de nos compatriotes vers le Chili ou le Brésil. « Les gens des différents quartiers populaires peuvent compter sur mon gouvernement », assure-t-il, tout en donnant la garantie de sortir le pays du bourbier dans lequel il se trouve.

AUTEUR

Michelson Césaire

mcesaire@lenouvelliste.com

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