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NATIONAL Fonds PetroCaribe

Marie Carmelle Jean Marie crache sur le travail de la commission de Youri Latortue

samedi 20 août 2016

Epinglée dans le rapport de la commission Éthique et Anticorruption du Sénat de la République dans le cadre de l’enquête sur la gestion des fonds PetroCaribe, l’ex-ministre de l’Économie et des Finances Marie Carmelle Jean Marie a rejeté d’un revers de main les conclusions du rapport d’enquête.

La commission emmenée par Youri Latortue a recommandé que l’action publique soit mise en mouvement contre elle pour « complicité de détournement de fonds (décaissements injustifiés pour les firmes GTC et TROPIC BUILD), forfaiture ».

« Je ne suis jamais en complicité avec personne », a réagi Marie Carmelle Jean Marie avec fracas sur les ondes de Radio Vision 2000 ce jeudi. Elle avance que tous les décaissements effectués à l’époque où elle tenait les rênes du MEF ont été faits sur la base de « documents communiqués au ministère ».

L’ex-ministre de l’Économie et des Finances remet en cause la méthodologie et la crédibilité de l’enquête. « Il n’y a eu aucune préparation. Pour mener une enquête administrative, il faut des éléments financiers de base qui devraient être fournis par la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif. Or, cela n’a pas été fait », déplore Marie Carmelle Jean Marie, soulignant l’obligation qu’a la CSC/CA de mener chaque année des enquêtes a posteriori sur l’état d’avancement des projets par rapport aux fonds avancés.

L’ex-ministre, qui n’a pas toujours été sur la même longueur d’onde avec le gouvernement de Laurent Salvador Lamothe, dénonce aussi le parti pris de la commission de Youri Latortue. L’enquête, selon MCJM qui se dit « choquée », vise quelques personnes et quelques ministères alors qu’on parle de près de deux milliards de dollars. Pourquoi n’ont-ils pas relaté certains gros contrats qui ont été passés, se demande l’ex-ministre, évoquant le cas du ministère des Travaux publics, Transports et Communications qui avait utilisé entre 54 et 60% des fonds PetroCaribe. Elle regrette qu’aucun de ces contrats passé de gré à gré sous l’ère Martelly n’ait été mentionné ni des firmes telles que Estrella et Vorbe et Fils qui avaient bénéficié « de très gros montants ».

Affirmant qu’elle ne connaît pas tous les membres de la commission, elle accuse des gens qui auraient promis à certaines personnes épinglées d’enlever leur nom du document en échange du versement de fortes sommes d’argent évaluées jusqu’à 400 000 dollars américains.

Marie Carmelle Jean Marie dit souhaiter cette fois que l’enquête se poursuive pour de bon. Elle souhaite que le rapport soit transmis à la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif et à l’ULCC de manière que la vérité soit faite sur la gestion des fonds de l’État. « Même si, à la publication finale, je suis inculpée, je n’aurai aucun problème. J’aurai contribué au nettoyage dans mon pays », a déclaré Marie Carmelle Jean Marie, affirmant qu’elle n’a pas volé l’État. Tout ce qu’on peut lui reprocher, dit-elle, c’est sa mauvaise gestion. Marie Carmelle Jean Marie avoue qu’elle n’a pas été dans tous les cas assez rigoureuse dans l’analyse des documents avant de décaisser les fonds sollicités.

AUTEUR

Danio Darius

daniodarius001@yahoo.com


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