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Le soutien intéressé de Barack Obama à Hillary Clinton

samedi 30 juillet 2016

Après la First Lady, le président Barack Obama doit prendre la parole, mercredi 27 juillet, devant la convention d’investiture démocrate rassemblée à Philadelphie (Pennsylvanie).

Le premier président afro-américain des Etats-Unis exprimera son soutien à la première candidate en position d’accéder au bureau ovale de la Maison Blanche, Hillary Clinton. C’est à elle qu’il avait confié, en 2009, la fonction de secrétaire d’Etat, après une course à l’investiture particulièrement disputée.

Rien n’a fait dévier, depuis cette date, les deux anciens adversaires d’un partenariat bien compris. Leurs destins sont, d’une certaine manière, liés pour la campagne qui va opposer Mme Clinton au candidat républicain Donald Trump.

Médiocre bilan électoral

L’ancienne secrétaire d’Etat, handicapée par une mauvaise image dans l’opinion publique américaine, espère bénéficier de la popularité retrouvée de Barack Obama, à quelques mois de son départ de la Maison Blanche. A deux exceptions près, le projet de traité de libre-échange visant des pays riverains du Pacifique et le rôle de Washington en Syrie, Mme Clinton s’est gardée de défendre des positions opposées à celle du président sortant.

Ce dernier a également tout intérêt à ce qu’une démocrate lui succède. Une victoire de Mme Clinton permettrait de rectifier le très médiocre bilan électoral de ses deux mandats, marqués par la perte du Congrès, de postes de gouverneurs et de nombreuses législatures d’Etats.

Une bonne mobilisation démocrate pourrait par ailleurs permettre au parti du président de retrouver une majorité au Sénat, un point de passage obligé pour les nominations stratégiques attendues dans les prochaines années à la Cour suprême.

Détestation de Donald Trump

M. Obama a également besoin d’une continuité à la Maison Blanche sous peine de voir remise en cause une bonne partie de son legs politique. De la réforme de la protection sociale aux mesures contre le réchauffement climatique, en passant par la politique étrangère (l’accord avec l’Iran et la normalisation avec Cuba), la liste est longue des décisions que le camp républicain veut remettre en cause. Au point de vouloir réduire la présidence Obama au symbole qu’il a incarné.

Ces enjeux politiques se doublent d’une dimension plus personnelle pour M. Obama. Ce dernier ne cache guère la détestation que lui inspire le magnat de l’immobilier dont le style, le langage et les façons sont aux antipodes des siens.

Le président n’a pas oublié non plus la campagne nauséabonde menée par M. Trump en 2011 qui visait son éligibilité. Le milliardaire avait en effet accusé l’ancien professeur de droit de Harvard d’avoir menti sur son lieu de naissance.

Pour ces trois raisons, M. Obama devrait donc être particulièrement présent au cours des mois qui vont précéder le 8 novembre. La difficulté pour la campagne d’Hillary Clinton sera de faire en sorte de profiter de ses talents politiques sans qu’ils n’écrasent une candidate qui apparaît souvent laborieuse et manquant de spontanéité.


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