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Euro 2016 - France : les Bleus, si près du bonheur

lundi 11 juillet 2016

La défaite face au Portugal (0-1), si cruelle soit-elle, ne doit en aucun cas faire oublier l’enthousiasme qu’ont soulevé les Bleus.

Par Antoine Grenapin (au stade de France)

Ce dimanche soir, trois minutes ont fait basculer un match. Trois minutes de trop, trois minutes irrespirables, trois minutes injustes. Deuxième mi-temps des prolongations. Moutinho se jette au sol après un prétendu contact au visage. Il n’en est rien, mais l’arbitre lui offre un coup franc (107e). Une poignée de secondes plus tard, même sanction pour Koscielny. En cause, une prétendue main aux abords de la surface de la part du Gunner. Il s’insurge et les ralentis lui donnent raison : c’est Eder qui touche le ballon de la main. Le joueur de Lille ne le reconnaîtra pas. Une minute plus tard et une barre transversale de Guerreiro, le même Eder trompe Lloris (1-0, 109e).

Comme une forme d’injustice

Il y a une forme d’injustice criante mêlée à l’incapacité de comprendre pourquoi une équipe qui frappe 18 fois au but, dont une fois sur le poteau, et qui conserve le ballon à 56,4 % peut perdre contre une équipe dont le football est loin, très loin, d’être le plus flamboyant du football mondial. Le Portugal, troisième de son groupe, vainqueur d’un seul match en 90 minutes est donc sur le toit de l’Europe.

L’histoire ne retiendra ni le changement de format de la compétition, ni la beauté du jeu des Croates, ni la force tactique de l’Italie d’Antonio Conte, ni le poteau de Gignac dans le temps additionnel. Le Portugal est le seul pays à être gravé sur le trophée Henry Delaunay, et s’offre le luxe de le faire en terre tricolore.

Malheureusement, il n’en faut plus qu’un à la fin

On aurait tant aimé profiter un peu plus de la joie simple et débordante de Griezmann et de Pogba, de la gouaille d’Evra, de la complicité de Giroud et de Gignac, de la fraîcheur d’Umtiti et de Coman. On aura savouré que cette formation soit récompensée à l’issue de quatre semaines où cette bande de potes est parvenue à faire oublier à tout un pays des souvenirs moins joyeux et bien plus douloureux. Malheureusement, il n’en faut plus qu’un à la fin, les supporteurs de l’Atlético le savent autant que ceux des Bleus.

Que retient-on d’une défaite ? Rien, sinon le goût amer d’avoir effleuré un rêve. Il reste l’écume des nuits heureuses, la soirée de l’espoir le 10 juin contre la Roumanie (2-1), la folie douce d’une soirée islandaise débridée (5-2), l’abnégation d’avoir mis à pied les champions du monde en titre et d’avoir enflammé le Vélodrome (2-0). Il reste surtout la certitude que ces jeunes hommes-là, pétris de talents techniques et au mental d’acier, nous ferons de nouveau rêver, en club comme en sélection.


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