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Attentats de Paris : le père d’une victime attaque Google, Facebook, Twitter

jeudi 16 juin 2016

Il accuse ces plateformes d’avoir "sciemment permis" l’organisation des attaques qui ont tué 130 personnes, le vendredi 13 novembre.

6Medias

La vie de Reynaldo Gonzalez a basculé le 13 novembre dernier. Ce soir-là des terroristes ont pris la vie de sa fille Noémi alors qu’elle buvait un verre avec des amis à la terrasse du Carillon, au croisement des rues Bichat et Alibert. Âgée de 23 ans, la jeune Américaine effectuait un semestre à l’étranger à l’école de design de Strate, à Sèvres.

Aujourd’hui, le père de la jeune fille réclame justice. Selon les informations de l’agence de presse Associated Press, l’homme a porté plainte aux États-Unis contre Google, Facebook et Twitter. Il les accuse d’avoir "sciemment permis", l’organisation de ces attentats qui ont tué 130 personnes.

Des vidéos de Daech sur les réseaux sociaux

Selon lui, les membres de Daech peuvent facilement communiquer et planifier leurs attaques via ces plateformes. 46 000 comptes twitter auraient d’ailleurs été utilisés par des partisans de Daech entre septembre et décembre 2014. "Sans le support de Google, Facebook et Twitter, la croissance explosive de l’État islamique, devenu le groupe terroriste le plus redouté dans le monde, n’aurait pas été possible ces dernières années", rapporte la plainte déposée par le père de famille et révélée par CBS News.

Et de pointer du doigt les vidéos et les photos de décapitation qui circulent sur la toile. Reynaldo Gonzalez estime d’ailleurs que ces grands groupes américains tolèrent la propagande terroriste dans un but financier. "Il n’y a pas de liberté d’expression en ce qui concerne le terrorisme", tance de son côté Altman, l’avocat de Reynaldo Gonzalez, cité par Le Parisien.

Face à ces accusations, les trois entreprises mises en cause se défendent. Elles jugent cette procédure sans fondement et réaffirment leur implication dans la lutte contre la propagande extrémiste. Au début du mois, Facebook, Twitter, YouTube et Microsoft ont d’ailleurs signé un code de bonne conduite contre les propos haineux sur Internet, avec la Commission européenne. Début mai, le gouvernement a également dévoilé un plan d’action avec les géants du web pour lutter contre le terrorisme. L’Etat souhaite notamment s’en prendre à "l’enfermement algorithmique" qui permet la suggestion de contenus extrémistes à des personnes qui se radicalisent.


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