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Le coup de gueule de Réginald Boulos contre la menace qui pèse contre le secteur touristique

lundi 23 mai 2016

Réginald Boulos, un des hommes d’affaires les plus influents du pays, a poussé un véritable coup de gueule ce vendredi 20 mai 2016 contre l’irresponsabilité de nos dirigeants et l’instabilité politique de ces derniers mois qui sont en train de réduire à néant toutes les avancées obtenues dans le tourisme ces quatre dernières années.

« C’est l’instabilité politique qui ronge tous les efforts de développement de ce pays. A cette instabilité chronique s’ajoute ce pont de la route 9 qui s’est effondré », déclare Réginald Boulos au cours de son intervention à Panel Magik, la matinale de Magik 9. De novembre à nos jours, le secteur touristique a beaucoup perdu, affirme l’homme d’affaires, qui en a profité pour lancer un appel aux élites du pays.

En effet, Boulos, prenant fait et cause pour ce secteur, n’a pas hésité à supplier les leaders politiques et économiques du pays pour les porter à « sauver ce qui peut être sauvé dans le tourisme, ce qui a été semé durant ces trois dernières années. » Les investissements dans l’hôtellerie ne tiennent plus que jamais qu’à un fil et tirent la sonnette d’alarme car les touristes ne viennent pas. « Tous les hôtels aujourd’hui fonctionnent à 30, 35 et à 40% de leur taux d’occupation », a fait savoir Réginald Boulos.

Même le Royal Decameron, fleuron de cette embellie du secteur touristique, a vu ses réservations diminuées de 50 à 60%. Si Réginald Boulos dit considérer l’ouverture du Royal Decameron comme une victoire, il a néanmoins admis, à contre cœur, que cette victoire est train de nous échapper puisque cela fait un mois que le pont de la route 9 s’est effondré et qu’aucune alternative n’a été trouvée entre-temps pour emmener les touristes décemment au Decameron.

Pas étonnant que le resort, dernier-né sur la côte des Arcadins, dans ce contexte, vienne de révoquer plus de 120 employés.

Pour Réginald Boulos, le tourisme est un secteur non seulement fragile mais est également un des secteurs les plus porteurs du pays. « C’est un des secteurs à même de créer le plus d’emplois dans ce pays. On parle de l’assemblage mais en réalité les emplois dans le tourisme sont beaucoup plus décents que ceux dans l’assemblage », estime Boulos, pour qui cette flambée de violence qui date de novembre dernier n’a que trop duré.

AUTEUR

Patrick Saint-Pre

sppatrick@lenouvelliste.com


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