MosaikHub Magazine
Conjoncture

Privert, le « Blanc » et nous…

jeudi 28 avril 2016

Le président Jocelerme Privert s’est brouillé avec des représentants de pays « amis d’Haïti ». Son refus d’abandonner la mise en place de la commission de vérification électorale a pourri la situation ces dernières semaines au point qu’on évoque dans des officines internationales les scénarios de son remplacement.

Jocelerme Privert, auteur d’un coup de maître magistral pour remplacer Michel Martelly, ne serait pas à l’abri d’un coup. Il est devenu une épine que des ambassadeurs voudraient bien enlever de leurs pieds, sans s’embarrasser de manière. La guerre est déclarée, l’ingérence évidente, l’indiscrétion patente. Privert est dans le camp d’en face. Autour de lui, on l’a bien compris.
Pour des champions de la démocratie occidentale, des donneurs de leçon d’intégrité, la vérité sur les élections présidentielle et législatives du 9 août et du 25 octobre 2015 n’est toujours pas bonne à chercher. Elle ne l’a jamais été. Le support aveugle du Blanc à Michel Martelly, décidé à réaliser le second tour avec un seul candidat à la présidence avant d’être débouté le 22 janvier, témoigne d’une constance dans cette position.

Savoir, pour certains ambassadeurs, comporte ses risques et toute vérité n’est pas bonne à dire. Il y va de la crédibilité de l’UE, de l’OEA, de ces officiels américains ayant donné le visa d’acceptabilité à ces élections contestées. Pour le Blanc opposé à la vérification se joue ici un petit tournant s’il ne parvient pas à faire plier Jocelerme Privert, le second homme politique haïtien après Jude Célestin à lui avoir tenu tête. Les deux revers essuyés en moins d’un an en Haïti est une mauvaise note dans le cahier de certains ambassadeurs, exécutants des directives dont les grandes lignes ont été tracées par Hillary Clinton, épouse de Bill Clinton, « tati et tonton du pays ».
Mais alors pourquoi tout ce forcing, cette volonté de penser soudainement au bien-être du peuple après l’échec de la gestion post-séisme, l’échec au point de vue économique et social de l’administration Martelly qu’une partie de l’international -les États-Unis en tête- avait supporté ? Il est peut-être trop tôt pour connaitre les réponses à ces questions.

Entre-temps, Jocelerme Privert, empêtré, incapable de respecter l’échéance électorale du 24 avril prévue dans l’accord du 5 février, incapable jusqu’ici d’assumer sa part de cet échec, n’a toujours pas les mots pour s’expliquer, parler au peuple haïtien. Le madré Privert est en apparence bien seul. Il n’a pas le feu sacré au ventre, le discours pour convaincre -si c’est le cas- qu’il est du bon côté de l’histoire en recherchant la vérité. Pour que nos élus aient la légitimité incontestable. Pour redonner du sens à la démocratie en Haïti.
Il semble bien esseulé, le président du 14 février qui avait pourtant marqué le terrain lors de la prise de fonction le 15 février : « Ni maîtres ni professeurs, car nous sommes tous des apprentis de la démocratie et de l’État de droit. » « Nous la construisons ensemble, cette démocratie, sinon elle ne sera pas », avait menacé Jocelerme Privert dont le sort indiffère certains. Il est pour l’un le papillon trop ambitieux qui risque de se brûler les ailes au feu du pouvoir. Et pour l’autre, celui qui tient tête au Blanc.

Ici où l’on est logé à l’enseigne des crises politiques, il faudrait voir au-delà de l’indélicatesse de certains ambassadeurs et de la bravoure apparente du président Privert. Cet affrontement qui se dessine ne promet rien de bon. C’est la population qui fera une nouvelle fois les frais des mauvais choix politiques, comme ce fut le cas en 2004.

Comme toujours, parce que le consensus minimal sur les intérêts supérieurs d’Haïti n’existe pas, il y a des Haïtiens qui s’estimeront fort du soutien de quelques ambassadeurs. Il y aura ceux qui se confineront dans le silence pour ne pas compromettre leurs relations avec l’étranger en disant une évidente vérité : la confrontation est la pire des solutions pour Haïti en ce moment.
Mettre de l’huile sur le feu, avoir recours aux tactiques de déstabilisation, attiser les positions antagoniques entre les acteurs politiques haïtiens est la recette pour un vrai désastre dans un pays en proie à une grave crise alimentaire, éligible que pour les aides humanitaires en provenance de pays dits amis. Il faudra contenir les apprentis sorciers, les faucons. Au point où nous en sommes, la vérité a plusieurs angles. Il faudrait éviter le péché d’orgueil et prioriser l’essentiel. Tout en ayant à l’esprit qu’il est necessaire de recouvrer l’autodétermination politique à travers un vrai sursaut patriotique, nationaliste, progressiste dont le socle sera finalement l’object d’un vrai pacte national.

Le président Jocelerme Privert s’est brouillé avec des représentants de pays « amis d’Haïti ». Son refus d’abandonner la mise en place de la commission de vérification électorale a pourri la situation ces dernières semaines au point qu’on évoque dans des officines internationales les scénarios de son remplacement.
Jocelerme Privert, auteur d’un coup de maître magistral pour remplacer Michel Martelly, ne serait pas à l’abri d’un coup. Il est devenu une épine que des ambassadeurs voudraient bien enlever de leurs pieds, sans s’embarrasser de manière. La guerre est déclarée, l’ingérence évidente, l’indiscrétion patente. Privert est dans le camp d’en face. Autour de lui, on l’a bien compris.
Pour des champions de la démocratie occidentale, des donneurs de leçon d’intégrité, la vérité sur les élections présidentielle et législatives du 9 août et du 25 octobre 2015 n’est toujours pas bonne à chercher. Elle ne l’a jamais été. Le support aveugle du Blanc à Michel Martelly, décidé à réaliser le second tour avec un seul candidat à la présidence avant d’être débouté le 22 janvier, témoigne d’une constance dans cette position.

Savoir, pour certains ambassadeurs, comporte ses risques et toute vérité n’est pas bonne à dire. Il y va de la crédibilité de l’UE, de l’OEA, de ces officiels américains ayant donné le visa d’acceptabilité à ces élections contestées. Pour le Blanc opposé à la vérification se joue ici un petit tournant s’il ne parvient pas à faire plier Jocelerme Privert, le second homme politique haïtien après Jude Célestin à lui avoir tenu tête. Les deux revers essuyés en moins d’un an en Haïti est une mauvaise note dans le cahier de certains ambassadeurs, exécutants des directives dont les grandes lignes ont été tracées par Hillary Clinton, épouse de Bill Clinton, « tati et tonton du pays ».
Mais alors pourquoi tout ce forcing, cette volonté de penser soudainement au bien-être du peuple après l’échec de la gestion post-séisme, l’échec au point de vue économique et social de l’administration Martelly qu’une partie de l’international -les États-Unis en tête- avait supporté ? Il est peut-être trop tôt pour connaitre les réponses à ces questions.

Entre-temps, Jocelerme Privert, empêtré, incapable de respecter l’échéance électorale du 24 avril prévue dans l’accord du 5 février, incapable jusqu’ici d’assumer sa part de cet échec, n’a toujours pas les mots pour s’expliquer, parler au peuple haïtien. Le madré Privert est en apparence bien seul. Il n’a pas le feu sacré au ventre, le discours pour convaincre -si c’est le cas- qu’il est du bon côté de l’histoire en recherchant la vérité. Pour que nos élus aient la légitimité incontestable. Pour redonner du sens à la démocratie en Haïti.
Il semble bien esseulé, le président du 14 février qui avait pourtant marqué le terrain lors de la prise de fonction le 15 février : « Ni maîtres ni professeurs, car nous sommes tous des apprentis de la démocratie et de l’État de droit. » « Nous la construisons ensemble, cette démocratie, sinon elle ne sera pas », avait menacé Jocelerme Privert dont le sort indiffère certains. Il est pour l’un le papillon trop ambitieux qui risque de se brûler les ailes au feu du pouvoir. Et pour l’autre, celui qui tient tête au Blanc.

Ici où l’on est logé à l’enseigne des crises politiques, il faudrait voir au-delà de l’indélicatesse de certains ambassadeurs et de la bravoure apparente du président Privert. Cet affrontement qui se dessine ne promet rien de bon. C’est la population qui fera une nouvelle fois les frais des mauvais choix politiques, comme ce fut le cas en 2004.

Comme toujours, parce que le consensus minimal sur les intérêts supérieurs d’Haïti n’existe pas, il y a des Haïtiens qui s’estimeront fort du soutien de quelques ambassadeurs. Il y aura ceux qui se confineront dans le silence pour ne pas compromettre leurs relations avec l’étranger en disant une évidente vérité : la confrontation est la pire des solutions pour Haïti en ce moment.
Mettre de l’huile sur le feu, avoir recours aux tactiques de déstabilisation, attiser les positions antagoniques entre les acteurs politiques haïtiens est la recette pour un vrai désastre dans un pays en proie à une grave crise alimentaire, éligible que pour les aides humanitaires en provenance de pays dits amis. Il faudra contenir les apprentis sorciers, les faucons. Au point où nous en sommes, la vérité a plusieurs angles. Il faudrait éviter le péché d’orgueil et prioriser l’essentiel. Tout en ayant à l’esprit qu’il est necessaire de recouvrer l’autodétermination politique à travers un vrai sursaut patriotique, nationaliste, progressiste dont le socle sera finalement l’object d’un vrai pacte national.

AUTEUR

Roberson Alphonse

robersonalphonse@lenouvelliste.com
Réagir à cet article
AUTEUR

Roberson Alphonse

robersonalphonse@lenouvelliste.com
Réagir à cet article


Accueil | Contact | Plan du site | |

Creative Commons License

Promouvoir & Vulgariser la Technologie