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Jean-Bertrand Aristide inculpé

mercredi 13 août 2014

L’ex-président Jean-Bertrand Aristide, inculpé de « trafic de drogue, soustraction de deniers publics, forfaiture, concussion et blanchiment des avoirs », doit comparaître par-devant Lamarre Bélizaire, juge d’instruction de la juridiction de Port-au- Prince en vertu d’un réquisitoire d’informer du ministère public Jean Renel Sénatus, le mercredi 13 août 2014 à 10 heures du matin, selon le mandat de comparution dont le journal a obtenu copie. Si Jean-Bertrand Aristide ne se présente pas pour répondre des faits qui lui sont imputés, un mandat d’amener sera décerné contre lui, a prévenu l’ordre à comparaitre du juge Lamarre Bélizaire.

Contacté par le journal en milieu d’après-midi, Me Mario joseph, avocat de Jean-Bertrand Aristide, a indiqué que ni lui ni l’ex-président Aristide n’ont été signifiés de ce mandat de comparution. « J’avais demandé au juge de faire parvenir tout mandat à mon cabinet. Je suis à mon bureau et je n’ai rien reçu », a indiqué l’avocat.

Ira Kurzban, l’avocat américain de Jean-Bertrand Aristide, a confié qu’aucune notification d’interdiction de départ contre son client ne lui a été signifiée formellement. Cette croisade contre Jean-Bertrand a des motivations politiques, a analysé Kurzban. « C’est uniquement motivé par la tenue des prochaines élections en Haïti. Comme les anciennes allégations contre le président Aristide, les nouvelles n’ont aucune base, dans les faits et dans la réalité », a déclaré Ira Kurzban.

Peu avant 10 heures p.m., joint au téléphone, Ansyto Félix, responsable de la commission mobilisation de Fanmi Lavalas, le parti de l’ex-président Aristide, a indiqué, « qu’à sa connaissance, aucun papier n’a été reçu que l’on pourrait appeler mandat. Le président Aristide, s’il reçoit un mandat, discutera avec son avocat. « Nous ne nous sommes jamais considérés comme des personnes au-dessus de la loi », a dit Ansyto Félix. « Nous sommes contre une justice instrumentalisée par le pouvoir pour effectuer des persécutions politiques », a-t-il souligné avant de dénoncer des violations massives des droits de la personne dans la gestion de ce dossier. La semaine dernière, le juge Lamarre Bélizaire avait émis un ordre d’interdiction de départ contre 33 personnalités, certaines considérées comme des proches et d’anciens collaborateurs de l’ex-président Aristide.

La nouvelle de l’inculpation de l’ex-président Jean-Bertrand Aristide est tombée ce mardi, en milieu de journée, alors que la nouvelle de la capture de Clifford Brandt, évadé de la prison civile de la Croix-des-Bouquets n’était pas encore connue du public en fin d’après-midi. Pour des lavalassiens, l’inculpation de JBA est un écran de fumée visant à détourner l’attention de l’évasion de Brandt et de près de 300 prisonniers. Ce qui se sont évadés ont "fait un mauvais calcul", avait affirmé la veille le président Michel Joseph Martelly. Les fugitifs seront poursuivis, avait indiqué le chef de l’Etat, acide à l’égard des agents de la prison, mouillés dans un "complot pour libérer des gens qui ne devraient pas l’être".


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