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Nuit debout : le témoignage stupéfiant d’un CRS

lundi 18 avril 2016

Un CRS, en poste près de la place de la République à Paris où se tient le mouvement "Nuit debout", déplore sur RMC le comportement de certains militants.

6Médias
Publié le 18/04/2016

Des CRS impuissants face aux dégradations de certains militants du mouvement "Nuit debout". C’est le ressenti d’Etienne, un CRS en poste aux abords de la place de la République, à Paris, où se rassemble le mouvement. Sur l’antenne de RMC, il témoigne de l’impossibilité d’intervenir pour empêcher les dégradations : "On regarde les gens tout casser, uriner partout… On n’a pas formellement ordre de ne pas bouger, c’est que les ordres ne viennent pas. On est là, mais on ne peut pas intervenir", raconte-t-il.
Si aucune dégradation n’a eu lieu depuis deux nuits, selon la Préfecture de police de Paris, grâce aux organisateurs, les nuits précédentes ont été marqué par différents troubles aux abords de la place, notamment jeudi dernier.

"Une ZAD sur la place"

Selon Etienne, qui passe plusieurs heures sur place à observer les manifestants, ce sont les mêmes que ceux présents à Notre-Dame-des-Landes, sur la zone à défendre (ZAD) pour protester contre le projet d’aéroport : "c’est le même public, vous avez juste deux ou trois bobos qui se greffent pour fumer des joints", rapporte le CRS à l’antenne de RMC, dans l’émission Carrément Brunet. Selon lui, l’intention des militants sur la place parisienne ne laisse aucune part au doute.
"Les gens veulent faire une ZAD sur la place. Ils demandent des pissotières, et puis après ce sera des tentes, des mecs monteront des cabanes", s’indigne le CRS. Etienne explique être frustré par le travail de la police : "les CRS et policiers sont écœurés car on ne fait plus rien et quand on le fait on nous fait des reproches", s’indigne-t-il, en référence au CRS suspendu pour avoir adressé un coup de poing à un lycéen à Paris, en marge de la manifestation contre la loi Travail, le 24 mars dernier. Il doit être jugé en mai pour "violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique".


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