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Damas qualifie de "provocation" la réunion du cabinet israélien au Golan

lundi 18 avril 2016

La tenue dimanche du Conseil de ministres israélien sur le plateau du Golan pour la première fois depuis son occupation par Israël en 1967 est une "provocation", a dénoncé lundi l’ambassadeur de la Syrie à l’ONU, Bachar al-Jaafari.

Il s’agit d’une "provocation irresponsable commise par le Premier ministre de l’occupation israélienne Benjamin Netanyahu", a affirmé M. Jaafari, également chef de la délégation du régime syrien aux pourparlers paix avec l’opposition, à l’issue d’un entretien avec l’émissaire de la Syrie Staffan de Mistura à Genève.

"Nous avons souligné auprès de M. de Mistura le droit de la République arabe syrienne de récupérer le Golan occupé jusqu’à la frontière du 4 juin 1967 avec tous les moyens légaux garantis par la Charte des Nations unies", a encore ajouté M. Jaafari lors d’une conférence de presse.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (c) dirige un Conseil des ministres sur le plateau du Golan annexé par Israël, le 17 avril 2016 © Sebastian Scheiner POOL/AFP
iLe Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (c) dirige un Conseil des ministres sur le plateau du Golan annexé par Israël, le 17 avril 2016 © Sebastian Scheiner POOL/AFP

"Le gouvernement syrien fait face à cette provocation israélienne en envoyant deux lettres urgentes au Conseil de sécurité (de l’ONU) et au secrétaire général (Ban Ki-moon) pour qu’ils condamnent immédiatement la tenue de cette réunion et exigent que cela ne se renouvelle pas", a-t-il martelé.

Lors de cette réunion, M. Netanyahu avait proclamé que la partie annexée du plateau syrien du Golan "restera pour toujours dans les mains d’Israël".

"Il est temps que la communauté internationale reconnaisse la réalité, il est temps qu’après 50 ans elle reconnaisse enfin que le Golan restera à jamais sous souveraineté israélienne", a ajouté le Premier ministre.

Selon les médias, M. Netanyahu redoute qu’Israël soit soumis à des pressions pour un éventuel retrait du Golan en cas d’accord sur l’avenir de la Syrie en guerre.

Israël et la Syrie restent officiellement en état de guerre.

L’Etat hébreu occupe depuis la guerre de juin 1967 1.200 km² du plateau du Golan (nord-est), dont l’annexion en 1981 n’a jamais été reconnue par la communauté internationale, alors que les quelque 510 km² restants sont sous contrôle syrien.

La ligne de cessez-le-feu sur le Golan était considérée comme relativement calme mais la situation s’est tendue avec la guerre en Syrie déclenchée en 2011.

Depuis cinq ans, des roquettes tombent périodiquement du côté du Golan occupé par l’Etat hébreu, où vivent plus de 20.000 colons israéliens et 20.000 Druzes, une minorité arabophone et musulmane également présente en Syrie.

18/04/2016 14:11:49 - Genève (AFP) - © 2016 AFP


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