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Martelly partira « sans regrets, sans envie, sans attaches »

vendredi 5 février 2016

« Je dis merci à tous ceux qui m’ont aidé à servir le pays. C’était un honneur pour moi. Je n’ai jamais eu de regret, jamais eu de fatigue. Pas un seul jour. Je n’ai jamais voulu garder le pouvoir un jour de plus, ni quitter un jour de plus. Je n’ai jamais eu peur de rien. 7 février tout droit, sans regrets, sans envie, sans attaches », a confié, ému presqu’aux larmes, Michel Martelly, jeudi 4 février, trois jours avant la fin de son quinquennat.

« Je me sentirai plus libre parce je ne gérerai plus vos problèmes. Vous n’êtes plus sous ma responsabilité », dit Michel Martelly lors de la cérémonie d’inauguration du bâtiment non achevé du ministère de l’Intérieur et des Collectivités territoriales, en l’absence du Premier ministre Evans Paul, mais en présence de beaucoup de ses ministres, les fidèles des fidèles, dont Stéphanie B. Villedrouin, Florence Duperval Guillaume, Jacques Rousseau, qui ont traversé le quinquennat de bout en bout.

« Je pourrais gérer Sweet Micky, ma famille », a-t-il dit. Sur ses projets, Michel Martelly n’entretient aucun mystère. Il est à fond dans Sweet Micky après avoir partagé son intention de garder son « style », son franc-parler assimilé à de l’arrogance, a-t-il dit. Il pousse d’un cran la provocation. « Je profite pour inviter tout le monde à écouter ma méringue carnavalesque. J’ai fait une méringue. Il y a des gens qui sont d’accord et d’autres qui ne le sont pas. Là encore, je suis d’accord avec les gens qui ne sont pas d’accord. Ils en ont le droit. Je voulais le faire. Je l’ai fait », a affirmé sèchement Michel Martelly qui ne fait aucun cas de la polarisation et de l’avalanche d’articles négatifs pour le pays, provoquées par cette méringue dans laquelle il attaque deux journalistes avec des propos grivois à connotation sexuelle, assimilée à une agression contre la journaliste Liliane Pierre-Paul.

Michel Martelly, lors de cette même intervention, s’est targué du début du changement de l’image d’Haïti à l’étranger. Sans prendre sa part de responsabilité, il a imputé à la politique les images de conflits, de casses, d’incendies de pneus de ces dernières semaines. « Nous aimons vendre la détresse pour ne rien récolter. Nous changeons de gouvernements et la situation du pays ne change pas. Rien ne change et l’on n’avance pas. Il faut arrêter de se battre juste pour se battre. Battons-nous pour aller de l’avant », a dit Michel Martelly. La semaine dernière, Michel Martelly avait fait part de son intention de ne remettre le pouvoir qu’à un président élu. Il avait également exprimé des inquiétudes que le pays ne sombre dans le chaos à l’initiative de ses opposants qui veulent le pouvoir sans passer par les élections. Après cette déclaration, des voix en Haïti et au sein de la communauté internationale ont rappelé que le mandat du président Michel Martelly expire le 7 février 2016.
Roberson Alphonse
robersonalphonse@lenouvelliste.com


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