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Election présidentielle/Résultats premier tour

Jovenel Moïse et Jude Célestin au second tour le 27 décembre

mercredi 25 novembre 2015

Moins de 12 heures après le verdict du BCEN recommandant l’annulation de 26 procès-verbaux et l’annulation de la plupart des votes dans 52 autres procès-verbaux pour fraudes et irrégularités, le président du CEP a publié les résultats définitifs du premier tour de la présidentielle. Selon Pierre-Louis Opont, Jovenel Moïse et Jude Célestin iront au second tour de la présidentielle le 27 décembre 2015. Dans ces résultats définitifs, seulement six candidats n’ont pas vu leur nombre de votes diminués. Ce qui laisse entendre qu’ils n’ont pas bénéficié des cas de fraudes et d’irrégularités enregistrés lors des élections du 25 octobre. Toutefois, le classement reste pratiquement le même comparativement aux résultats préliminaires. Jovenel Moïse, qui conserve la première place, est celui qui a perdu le plus de votes. Le candidat du PHTK est passé de 511 992 à 508 761, soit une différence de 3 231 votes de moins. Jude Célestin, placé toujours en deuxième position, a vu ses 394 390 votes passés à 392 782, soit une soustraction de 1 608 votes. Ensuite, Moïse Jean-Charles, qui conserve la troisième place, est passé de 222 646 à 222 109, soit une différence de 537 votes de moins. Maryse Narcisse, arrivée en quatrième position, est passée de 110 049 à 108 844 votes, soit 1 205 voix de moins. Et, en cinquième position, Éric Jean- Baptiste, qui a perdu 244 votes, est passé de 56 671 à 56 427 votes. Seulement deux candidats ont vu leur position modifiée à la suite de la publication de ces résultats définitifs du premier tour de la présidentielle. Dans les résultats préliminaires, Aviol Fleurant avait obtenu 4 894 votes et Amos Andrés 4 891. Maintenant, Amos André arrive en 17e position avec 4 888 votes et Aviol Fleurant en 18e place avec 4 886 votes. Ces changements ont été apportés à la suite de la vérification opérée par le parti politique Fanmi Lavalas au Centre de tabulation des votes. Dans son verdict rendu mardi matin, le BCEN a recommandé au CEP d’annuler 26 procès-verbaux et d’annuler les votes des candidats bénéficiant le plus grand nombre de votes incriminés se trouvant 52 autres procès-verbaux, pour fraudes et irrégularités. Le CEP a annoncé officiellement, mardi, que les deux candidats qui iront au second tour de la présidentielle le 25 octobre 2015, au lieu de 27 décembre 2015, un petit lapsus, sont Jovenel Moïse et Jude célestin. Selon le président du CEP, ces résultats interviennent « après que le BCEN a tenu compte de l’ensemble des contestations qui ont été entendues, après également que le Centre de tabulation a corrigé tout ce qui a été demandé au BCEN… » Encore une fois, le conseiller électoral Jaccéus Joseph n’a pas signé les résultats définitifs. Paradoxalement, le représentant du secteur des droits humains au CEP a siégé au BCEN et signé le verdict du tribunal électoral qui a conduit à ces résultats. Interrogé sur ce point, le président du CEP a fait savoir que le conseiller Jaccéus Joseph était au courant de la signature du document. « Probablement, il a eu un empêchement. Mais le document a été signé des huit conseillers présents. Par contre, a-t-il souligné mardi dans une conférence de presse, Jaccéus Joseph a signé pour le BCEN… » Pour ceux qui disent qu’il y a eu des fraudes massives dans les élections du 25 octobre, Pierre-Louis Opont a fait remarquer que personne n’a jamais présenté une quantité de procès-verbaux pour justifier qu’il y a eu effectivement des fraudes massives. « La totalité des procès-verbaux utilisés pour produire ces résultats sont disponibles sur le site du CEP », a-t-il dit. Pierre-Louis Opont a lancé un appel au calme, parce que, selon lui, le pays a besoin de sérénité et de paix pour l’organisation des élections le 27 décembre qui permettra de renouveler le personnel politique. Lors de la vérification des procès-verbaux au Centre de tabulation des votes, la totalité des 78 procès-verbaux choisis de façon aléatoire étaient soit frauduleux ou avaient des cas d’irrégularités, a confié à Le Nouvelliste un des juges du BCEN. Selon Pierre Espérance, directeur exécutif du Réseau national de défense des droits de l’homme (RNDDH) qui a observé la vérification au Centre de tabulation, une commission d’enquête devrait être formée pour approfondir les recherches. « Forcément, il y a beaucoup d’autres procès-verbaux qui contiennent des cas de fraude et d’irrégularités », a-t-il dit.


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