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Centrafrique : couvre-feu à Bangui après des violences meurtrières

dimanche 27 septembre 2015

L’assassinat d’un conducteur de moto-taxi a entraîné une flambée de violences qui a fait plus de 20 morts et une centaine de blessés dans la capitale.

Le gouvernement centrafricain de transition a décrété dimanche un couvre-feu de 18 heures (17 heures GMT) à 6 heures à Bangui après la flambée de violences qui a fait samedi plus de 20 morts et une centaine de blessés dans la capitale. Dans la journée de dimanche, des barricades ont été érigées dans plusieurs quartiers de la ville par des groupes de manifestants, perturbant la circulation. La plupart de ces barricades ont été démantelées par les forces de sécurité centrafricaines, qui ont fait usage de gaz lacrymogènes, a constaté un correspondant de l’AFP. Des tirs d’origine indéterminée ont également été entendus à la mi-journée.

"À compter de ce jour, le couvre-feu est instauré de 18 heures à 6 heures dans la capitale. Les forces internationales et les forces de défense et de sécurité centrafricaines sont instruites afin que cette mesure soit strictement respectée", a déclaré à la radio nationale le Premier ministre, Mahamat Kamoun.

L’instauration du couvre-feu fait suite aux violences qui ont secoué samedi Bangui, après l’assassinat d’un conducteur de moto-taxi dans le quartier du PK-5, dans le centre de la capitale. Selon des habitants, le conducteur de moto-taxi a été égorgé samedi matin, pour une raison encore inconnue, ce qui a déclenché des violences dans ce quartier majoritairement musulman qui fut l’épicentre des massacres intercommunautaires à Bangui de fin 2013 à début 2014. Des troupes françaises de l’opération Sangaris et une force de l’ONU sont déployées dans le pays pour tenter de le stabiliser.

"Lever toutes les barricades"

Dimanche matin, un médecin militaire s’exprimant sous le couvert de l’anonymat avait fait état de plus de 20 tués et d’une centaine de blessés dans ces violences accompagnées de pillages, précisant qu’il s’agissait d’un "bilan provisoire" susceptible de s’alourdir.

Le Premier ministre a appelé de son côté "la jeunesse" à "lever toutes les barricades afin de permettre à la population de circuler et de vaquer librement à ses occupations. Tout attroupement au niveau des barricades érigées çà et là est interdit", a-t-il souligné. Dans un communiqué, le gouvernement de transition avait déjà fermement condamné ces "violences inutiles qui interviennent à un moment où la Centrafrique en général et la ville de Bangui en particulier aspirent à la paix et à la sécurité".


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