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La Russie promet des « conséquences » après les sanctions internationales

mercredi 30 juillet 2014

Le président américain Barack Obama a emboîté le pas à l’Union européenne en détaillant, mardi 29 juillet, de nouvelles sanctions contre la Russie. Ces dernières visent à nouveau l’économie russe, et viennent s’ajouter à de nombreuses décisions similaires prises ces derniers mois.

Les nouvelles sanctions visent « des secteurs-clés de l’économie russe », a déclaré le chef d’Etat, à la Maison Blanche, précisant que le secteur de l’énergie, de la défense et de la finance étaient concernés.

Les Américains ne pourront plus effectuer de transactions sur le long terme avec trois banques russes, VTB, la Banque de Moscou et la Banque agricole russe. Trois autres banques avaient déjà été visées par des mesures similaires et, selon la présidence, 30 % du secteur financier russe sont désormais ciblés. L’objectif est de compliquer l’accès de la Russie au marché des capitaux alors que, selon le président Obama, quelque 100 milliards de dollars (74,6 milliards d’euros) auraient déjà quitté le pays

.POLITIQUE « DESTRUCTRICE » POUR MOSCOU
M. Obama a réfuté toute « nouvelle guerre froide » avec la Russie, même si les relations bilatérales sont au plus bas, précisément depuis la fin de cette période. Et Moscou n’a pas manqué de réagir en s’emportant contre des « sanctions antirusses illégitimes ». Le ministère des affaires étrangères a promis que cette politique « destructrice et à courte vue » aura des conséquences « très concrètes ».

Parmi celles-ci, « une hausse des prix sur le marché de l’énergie » pour les pays européens, accusés d’être à la remorque des Américains. La question du gaz russe est centrale dans le cadre de la crise dans l’Est, notamment parce que deux des principaux gazoducs qui fournissent les pays européens (Brotherhood et Soyouz) passent par l’Ukraine.

Il reste maintenant à déterminer l’impact exact des mesures sur la situation de la Russie et sur la détermination du président Poutine. « L’économie russe va souffrir, mais le secteur financier et bancaire ne sera pas réellement affecté tant que les exportations de gaz ne seront pas touchées », diagnostique un expert bruxellois interrogé par Le Monde et s’exprimant à titre confidentiel.

L’économie est en effet déjà bien essoufflée : une croissance nulle, 76 milliards de dollars (56,6 milliards d’euros) de fuites de capitaux pour les six premiers mois de 2014, contre 63 milliards en 2013, et une baisse de 50 % des investissements étrangers.


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