MosaikHub Magazine

Vers la construction d’une plateforme de transbordement à Malpasse

vendredi 28 août 2015

Haïti, après les États-Unis d’Amérique, est le deuxième partenaire commercial de la République dominicaine. Ce qui explique que les flux de marchandises et de personnes qui traversent les 380 km de ligne frontalière bornant les deux pays se partageant l’île sont très importants. La République dominicaine, dans le domaine du transport, se taille la part du lion dans le marché entre ces deux pays dont les chiffres avoisinent les cent millions de dollars annuellement. Les Haïtiens sont mis hors-jeu même dans le transport des marchandises. Les camions du pays ne remplissent pas, selon les autorités voisines, les conditions minimales pour pouvoir franchir la frontière. La compétition est trop rude pour les syndicats des propriétaires et des chauffeurs d’Haïti. A maintes reprises, les autorités haïtiennes ont tenté de soulever ce problème. Les multiples tentatives se sont révélées jusqu’à présent infructueuses. Selon le secrétaire exécutif de la Commission des frontières, Max Antoine, l’État haïtien décide de résoudre définitivement ce problème en créant, de concert avec une firme privée, une plateforme de transbordement. Cette dernière, selon le responsable, sera construite au niveau de Malpasse dans la localité de Fond-Bayard. L’espace nécessaire est déjà identifié. Les responsables de la firme « Antilles Construction », projettent d’investir plus de quatre millions de dollars pour la mise en place de cette infrastructure qui jouera, prévoit-on, un rôle important dans la création d’emplois dans la zone. "Ces investissements iront dans le sens de la modernisation de l’industrie du transport haïtien, un secteur clé dans l’économie du pays », fait-il savoir. Si tout se passe comme prévu, selon M. Antoine, la construction devrait démarrer au cours des trois premiers mois du prochain exercice. Cette plateforme, poursuit-il, doit contribuer à mettre un terme aux conflits répétés entre transporteurs haïtiens et dominicains. Aussi, croit-il, l’État haïtien, à partir de cette construction, va mieux contrôler le flux des marchandises qui arrivent dans le pays afin d’accroître les recettes au niveau de l’Administration générale des douanes (AGD). Le ministre de l’Économie, Wilson Laleau, n’a pas manqué de faire l’éloge d’un tel projet. Cette initiative, croit-il, traduit la volonté du gouvernement d’accompagner le secteur du transport. Le plus grand dessein de l’équipe en place, explique-t-il, est de moderniser ce secteur qui commence à attirer des investisseurs. A côté du secteur des télécommunications, le transport figure parmi les secteurs qui ont attiré le plus d’investissements en 2014. Ainsi, dans le budget rectificatif, des fonds sont mis à la disposition de cette branche d’activités pourvoyeuse d’emplois et génératrice de revenus. Par ailleurs, plus d’un million de dollars, comme fonds de garantie, ont été mis à la disposition de ce secteur. Ces efforts, selon les autorités gouvernementales, vont se poursuivre au cours de l’année à venir. Ils vont au-delà de la modernisation du secteur. Attirer des investissements directs dans toute l’industrie du transport demeure une priorité pour l’équipe en place. Cette plateforme de transbordement, sans aucune incidence sur le temps de manutention, va grandement contribuer à réduire la contrebande dans cette partie du pays.

Jose Flecher jflecher@lenouvelliste.com


Accueil | Contact | Plan du site | |

Creative Commons License

Promouvoir & Vulgariser la Technologie