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16 août 1977. Le King Elvis Presley meurt sur le trône, victime d’une constipation chronique.

dimanche 16 août 2015

. L’autopsie du rocker mythique de 42 ans révèle la présence de selles vieilles de plusieurs mois dans son intestin. Merde alors...

Pour sa dernière soirée sur Terre, le King Elvis se paie une toile avec sa jeune fiancée de 21 ans, Ginger Alden. Il loue le théâtre Ridgeway de Memphis où est projeté le film MacArthur avec Gregory Peck dans le rôle-titre. Le rocker de 42 ans et sa compagne ne sont pas venus seuls. L’aréopage habituel de la star les accompagne : gardes du corps, amis, membres de la famille... On aperçoit même François Hollande en quête d’une nouvelle commémoration de la victoire de 1945... C’est la dernière soirée d’Elvis et de Ginger ensembles car le king part en tournée le lendemain.

La dernière séance achevée, Presley rend visite à son dentiste avec qui il a rendez-vous à 22 h 30. Ce n’est qu’un peu après minuit, le 16 août 1977, que le rocker retourne chez lui à Graceland, suivi par sa tribu. Devant sa propriété, un fan prend la dernière photo de lui, au volant de sa Stutz Blackhawk. Mais il n’est pas encore question de se coucher car le King est insomniaque. Il passe plusieurs coups de fil, à son chef de la sécurité, et puis encore à son infirmière adorée, Marian Cocke, pour la saluer avant son départ en tournée. Comme il n’a toujours pas envie de dormir, il propose à Ginger, ainsi qu’à son demi-frère Billy Stanley (la mère de celui-ci a épousé le père d’Elvis devenu veuf) et à son épouse Jane, de faire une partie de racquetball, une sorte de squash, sur le terrain qu’il s’est fait bâtir à Graceland. Après quelques balles, Elvis s’assoit à un piano pour chanter plusieurs morceaux à Ginger. Il achève son ultime prestation terrestre avec "Blue Eyes Crying in the Rain" de Willie Nelson.

Cocktail d’antidépresseurs et de somnifères

Désormais, il est quatre heures du matin passé. Son infirmière de nuit Tish Henley lui donne à avaler un cocktail de pilules prescrit par son médecin personnel, le docteur George Nichopoulos - dit Nick. C’est un savant mélange d’antidépresseurs et de somnifères (Seconal, Placidyl, Valmid, Tuinal, Demerol...). Chaque nuit, pour trouver le sommeil, Elvis ingurgite trois de ces mélanges médicamenteux. Comme il a un petit creux, il se fait apporter deux hamburgers avec des frites qu’il dévore sous l’oeil d’un de ses gardes du corps chargé de l’empêcher de s’endormir en mangeant, car il risquerait alors de s’étouffer. Rassasié, Elvis se dirige vers sa chambre. En chemin, il tombe sur sa fille Lisa Marie encore en train de jouer malgré l’heure tardive. Il la raccompagne dans sa chambre, l’embrasse et rejoint la sienne.

Deux heures plus tard, Elvis est toujours éveillé. Il appelle sur le téléphone intérieur Ricky Stanley (frère de Bill) pour lui demander d’apporter sa deuxième prescription médicale. Quand celui-ci pénètre dans la chambre, Elvis est en train de lire une biographie de lui, rédigée par un de ses anciens gardes du corps qui y décrit les excès de la star. "Qu’est-ce que ma petite fille va penser en lisant ça ?" maugrée-t-il. "Je ne sais pas, Elvis." lui répond Ricky qui s’éclipse. Deux heures plus tard, il est temps d’avaler la troisième fournée de pilules, mais Ricky est introuvable. Colère d’Elvis qui charge sa tante Delta d’appeler le cabinet du docteur Nick pour se procurer ses médicaments sans lesquels il ne pourrait pas dormir. Les ayant enfin avalés, le King n’a plus qu’à monter sur son trône avant de se coucher. Déféquer, c’est son problème numéro un. Sa constipation le rend fou. C’est elle qui le gonfle comme une outre. Il prend un bouquin tandis que Ginger encore éveillée lui rappelle de ne pas tomber endormi sur les toilettes. "OK, j’essaierai..."

Mare de vomi

Vers treize heures, Ginger se réveille, constate qu’elle est seule au lit mais ne s’en inquiète pas. Elle se rendort quelques minutes, puis passe un coup de fil à sa mère, se lève, s’habille, se maquille. Elle va enfin frapper à la porte de la salle de bains d’Elvis. N’obtenant pas de réponse, elle pousse la porte et le trouve gisant sur le sol. Son pyjama est baissé, son visage baigne dans une mare de vomi. En état de choc, la jeune femme lance un cri d’épouvante. Le garde du corps Al Strada est le premier à débouler dans la salle de bains, suivi de Joe Esposito, le meilleur ami d’Elvis, qui lui sert de road manager et garde du corps. Tous deux retournent le corps inanimé tentant de le ramener à la vie en pratiquant la respiration artificielle. Peine perdue. Le visage de la star est gonflé et violacé. Sa langue pend hors de la bouche, et ses yeux sont injectés de sang. La salle de bains se remplit de monde. Vernon, le père d’Elvis, se lamente bruyamment. Dick Rivers jure qu’il restera bloqué à l’année 1977 jusqu’à sa mort... Personne ne fait attention à Lisa Marie qui s’est glissée dans la salle de bains, hurlant : "Qu’est-ce qu’il a mon papa ?" Il n’y a que Cyril Hanouna pour ricaner en chantonnant : "Et quand il pète il trouve son slip."

Deux pompiers de la caserne toute proche sont rapidement sur les lieux. Au premier coup d’oeil, ils constatent qu’il n’y a plus rien à faire pour sauver Elvis. Le corps est mis sur une civière pour être transporté en ambulance jusqu’au Baptist Memorial Hospital, où les médecins ne peuvent que constater son décès.

Le 16 août 1977, à 16 heures, les médias sont avertis de la mort du King causée par un arrêt cardiaque. Mais après l’autopsie, les légistes concluent à une mort découlant d’une arythmie cardiaque résultant d’une hypertension. Selon le docteur Nick, qui a soigné le King durant les douze dernières années de sa vie et qui a assisté à l’autopsie, la dégradation physique de son patient découlerait de sa constipation chronique. À sa mort, le côlon avait doublé de taille. D’où cet aspect gonflé sur la fin de sa vie. Elvis aurait toujours refusé de se faire opérer, ayant peur d’éventuels fuites sur scène... À la lumière de ces explications, on comprend mieux l’origine du fameux déhanchement d’Elvis : un simple problème de transit intestinal...


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