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Élections, violences, arrestations : Pitit Dessalines fixe sa position

vendredi 14 août 2015

- À l’instar de bon nombre de partis politiques et observateurs qui se sont prononcés sur le déroulement du scrutin du 9 août 2015, la plateforme Pitit Dessalines a donné une conférence de presse ce jeudi pour se positionner sur cette journée électorale.

« À travers ces élections, c’est tout un ensemble de barricades qui sont montées contre la plateforme Pitit Dessalines », croit savoir Moïse Jean-Charles. Cependant, même si le processus électoral est entaché d’irrégularités flagrantes, le numéro un de la plateforme Pitit Dessalines n’a pas encore mis en jeu la crédibilité du CEP. Mais si l’institution électorale ne tient pas compte de ses recommandations, il se dit prêt à changer de position en questionnant sa crédibilité ainsi que tout le processus électoral. « Le CEP doit s’expliquer sur ce qui s’est passé dans le scrutin du 9 août. Quel est son niveau d’implication dans cette mascarade électorale ? », s’interroge le candidat à la présidence avant de recommander la mise à l’écart de tous les candidats qui ont commis des actes de violence au déroulement du processus électoral, des candidats qui ont bénéficié du support des policiers de BLTS dans les bourrages d’urnes. Et Moïse Jean-Charles d’ajouter : « Qui a facilité aux partis PHTK, Bouclier, Vérité et Kid l’accès à des avantages au détriment des autres partis ? Qui a autorisé la permutation des listes électorales d’une zone à une autre, c’est-à-dire le déplacement suspect des électeurs ? Qui a autorisé d’enlever des membres de bureaux de vote pour les remplacer par d’autres personnes proches de Tèt kale, Bouclier ou autre ? Comment se fait-il que l’UNOPS, instance chargée de transporter les bulletins de vote, abandonne les bulletins là ou nous avons fait le raz-de-marée dans les élections ? Cela s’est fait à Plaisance, Port-Magot, Dondon notamment. Comment se fait-il que la MINUSTAH entre dans la gestion des bulletins alors qu’elle n’était pas dans le processus ? » Les dirigeants de ladite plateforme estiment nécessaire de repenser la question relative aux mandataires avant la réalisation du second tour. Ils exhortent enfin le CEP à identifier et à publier les noms des policiers qui seront affectés dans les centres de vote avant la tenue de ces élections.
Yvince Hilaire yvincehilaire@lenouvelliste.com


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