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Une centaine de personnes arrêtées, dont sept candidats aux législatives

vendredi 14 août 2015

Si le CEP avait annoncé qu’il sévira avec la plus grande rigueur contre les fauteurs de troubles des élections du 9 août, l’institution électorale peine à passer de la parole aux actes. Parallèlement, le ministère de la Justice indique qu’une centaine de personnes, dont quatre candidats, hormis les trois candidats à la députation appréhendés à Mirebalais, ont été arrêtées avant et pendant le jour du vote.

Les candidats à la députation Jean-Claude Lubin, Fontal Dorélien et Jean Franchi Desgrottes, arrêtés à Mirebalais cette semaine, ont été transférés dans des prisons à Port-au-Prince, selon ce qu’a fait savoir jeudi soir au Nouvelliste le commissaire du gouvernement de cette juridiction, Me Lemoine Gélin. Accusés de vandalisme, de séquestration et de menaces d’assassinat, ces trois candidats sous la bannière des organisations politiques Pitit Dessalines, Fanmi Lavalas et VERITE ont été transférés dans la capitale pour des raisons de sécurité, a souligné le magistrat. Outre ces arrestations effectuées dans le cadre des élections du 9 août, le ministère de la Justice et de la Sécurité publique a fait savoir que dans la juridiction du tribunal de première instance des Cayes, un candidat du parti Fanmi Lavalas a été arrêté avant le jour du scrutin, pour détention illégale d’arme à feu, sans révéler son identité. Dans cette même commune, le président du Bureau électoral communal (BEC) a été arrêté peu avant les élections pour détention illégale d’armes à feu. Toujours dans la ville des Cayes, « un candidat qui aurait brisé un matériel de vote a été arrêté puis libéré le lendemain. Un candidat à la députation du parti Fusion a été arrêté puis libéré. Un individu a été arrêté dans la localité de Meillet pour détention illégale d’armes à feu. Enfin, un candidat et certains de ses partisans ont été arrêtés pour avoir détruit par le feu des bulletins de vote », selon le ministère de la Justice qui, dans tous les cas, n’a pas révélé l’identité des personnes arrêtées. A Fort-Liberté, poursuit le ministère de la Justice, 12 personnes ont été arrêtées puis libérées, alors qu’à Port-de-Paix, trois mandats d’amener ont été décernés, dont deux concernent des individus qui auraient emporté des bulletins au Môle-Saint-Nicolas. « Aux Coteaux, deux mandataires d’un candidat à la députation du parti PHTK ont été interpellés et un autre individu a été arrêté et déféré au parquet. A Saint-Marc, trois arrestations ont été enregistrées », a énuméré le ministère dans son rapport post-9 août. Aux Gonaïves, trois arrestations ont été effectuées ; l’un des dossiers est classé sans suite et les deux autres ont été transférés au cabinet d’instruction. A Jérémie, quatre arrestations ont été enregistrées pour détention illégale d’armes à feu, de grenades lacrymogènes, et voies de fait alors que à Corail, dans la localité de Fond-de-Caque, une personne a été arrêtée, jugée et condamnée à six mois d’emprisonnement et dix mille gourdes d’amende. Dans la juridiction d’Aquin, le ministère de la Justice a révélé que 23 arrestations ont été enregistrées, dont 21 classées sans suite et deux retenues. S’agissant de la circonscription de Mirebalais en effervescence depuis lundi, une interpellation a été faite et le dossier a été classé sans suite alors que la localité de Trianon, un bureau de vote a été incendié ; trois individus dénoncés par la clameur publique ont été arrêtés. Il faut souligner que l’arrestation des trois candidats à la députation n’est pas mentionnée dans le rapport du ministère, qui a simplement dit que des poursuites ont été lancées contre les individus ayant vandalisé des bâtiments publics, notamment à Mirebalais, à Port-Margot, au Borgne pendant la journée électorale du 9 août. Par ailleurs, dans la juridiction de Miragoâne, des individus ayant emporté des urnes font l’objet de mandats d’amener et plusieurs personnes ayant tenté de voter plus d’une fois ont été arrêtées, ont fait savoir les autorités judiciaires, qui soulignent qu’à Croix-des-Bouquets, les forces de l’ordre ont procédé à l’arrestation d’un superviseur du parti politique KID qui aurait emporté une urne. Déféré au tribunal correctionnel, il a été libéré pour manque de preuves. A Port-au-Prince, 25 personnes ont été déférées au parquet, 13 ont été libérées et 12 transférées par-devant des juridictions de jugement. A Hinche, la police a procédé à l’arrestation de 17 de jeunes en possession illégale de gaz lacrymogène. A Léogâne, une personne a été arrêtée pour détention illégale d’arme à feu. Son dossier a été transféré au parquet. En outre, dans la juridiction d’Anse-à-Veau, des poursuites ont été engagées contre des partisans de deux candidats à la députation des partis Bouclier et Platfòm Peyizan pour avoir pénétré avec violence dans des centres de vote et déchiré des bulletins et des listes électorales.

Robenson Geffrard rgeffrard@lenouvelliste.com


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