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Le pape visite l’un des principaux lieux de pèlerinage du Paraguay

samedi 11 juillet 2015

Des centaines de milliers de Paraguayens ont accompagné le pape lors de sa visite à Caacupé, l’un des grands lieux de pèlerinage du pays.

Ils étaient des centaines de milliers de Paraguayens à prier avec le pape samedi à Caacupé, principal lieu de pèlerinage du pays sud-américain. Dans le sanctuaire dédié à la Vierge miraculeuse de Caacupé, le souverain pontife de 78 ans a dit son admiration pour le rôle historique des femmes au Paraguay, une nation quasiment privée de sa population active masculine voici 150 ans à l’issue d’une guerre l’opposant aux voisins brésilien et argentin. "Vous, les femmes et les mères paraguayennes, qui avec grand courage et abnégation, avez su relever un pays détruit, effondré, submergé par la guerre. Vous avez la mémoire, le patrimoine génétique de celles qui ont reconstruit la vie, la foi, la dignité de votre peuple", a-t-il lors de son homélie à Caacupé.

Sur l’esplanade devant la basilique de Caacupé, avant et après la messe, des fidèles jouaient de la guitare, des maracas, d’autres chantaient des cantiques ou des chansons contemporaines, en sirotant le teréré, le thé qu’affectionnent les Paraguayens. Certains avaient pris position dès vendredi soir, dormant sur place. Des milliers d’Argentins et de Brésiliens étaient venu en voisins, parfois après 50 heures de voyage en autocar. "Le pape a une force d’attraction inexplicable, comme un aimant", confie Graciela Sosa, qui n’a pratiquement pas dormi de la nuit pour être aux premières loges. "Je me considère privilégié. Je peux dire à mes enfants que j’ai vu deux papes", témoigne, hilare, Ernesto Domínguez, un avocat de 50 ans, membre d’un choeur qui avait chanté lors de la visite en 1988 de Jean-Paul II.

"Pas de meilleur remède que votre tendresse"

Avant la messe donnée à Caacupé, le pape s’était rendu auprès d’enfants malades de cancer à l’hôpital pédiatrique Niños de Acosta Ñu, à Asuncion. "Nous devons apprendre de vous, a-t-il dit, (...). Vous êtes de vrais lutteurs ! Et quand on a de pareils guerriers devant soi, on se sent orgueilleux." Puis il a transmis un message d’encouragement aux familles, soulignant les "moments de forte angoisse qui accablent le coeur et les moments de grande joie. Les deux sentiments cohabitent, ils sont en nous. Mais il n’y a pas de meilleur remède que votre tendresse, votre proximité."

Samedi, François devait rencontrer des membres de la société civile et dire une messe à la cathédrale d’Asuncion. Le premier pape jésuite et latino-américain de l’histoire achèvera dimanche son voyage sud-américain qui l’a d’abord conduit en Équateur et en Bolivie et retournera à Rome.


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