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Neymar : "Un arbitre aussi lâche"

jeudi 18 juin 2015

C’est sans Neymar, son meilleur joueur suspendu au minimum un match, que le Brésil va devoir sauver une qualification en péril pour les quarts de finale de la Copa America. Exclu face à la Colombie (0-1), l’attaquant et capitaine de la Seleçao a craqué et pourrait payer plus cher encore ses propos peu amènes envers le corps arbitral.

Le cauchemar recommence, à ceci près qu’un an après le fiasco d’un Mondial brésilien où seul Neymar avait surnagé, c’est le crack et capitaine de la Seleçao qui a craqué à son tour. Dans un autre registre que Thiago Silva. Le Barcelonais, pour ne pas avoir su tenir ses nerfs et résister à l’attente toujours si forte sur les Auriverde, même si la pression à l’occasion de cette Copa America est évidemment sans commune mesure avec le contexte de la dernière Coupe du monde à domicile, pénalise l’équipe de Carlos Dunga.

Exclu dans la nuit de mercredi à jeudi pour un geste anti-sportif lors de la défaite (0-1) concédée face à la Colombie lors de la deuxième journée de la Copa America, un revers qui met en danger la suite du parcours des Brésiliens dans la compétition, Neymar a d’ores et déjà écopé d’un match de suspension. Une sanction provisoire qui pourrait être alourdie en raison des deux cartons jaunes, dont a également écopé le joueur : "Un dossier va être ouvert et la CBF (Fédération brésilienne de football, ndlr) aura 24 heures pour plaider. Demain (vendredi), la décision définitive sera prise", indiquent les organisateurs sur le site officiel de la Copa America, disputée au Chili. C’est donc sans la star catalane que la Seleçao devra aller décrocher sa qualification lors du dernier match de la phase de poules face au Venezuela, ce dimanche.

Le grand complot

Une absence susceptible de se prolonger au-delà. D’autant que l’intéressé, dès l’issue du match face aux Colombiens, n’a pas mâché ses mots envers le corps arbitral : "Ils utilisent les règles contre moi", a-t-il déclaré, cité par AS. "Le ballon a touché ma main involontairement et je reçois un jaune. Voilà ce que ça donne de choisir un arbitre lâche". Dans le collimateur de Neymar, l’arbitre chilien de la rencontre, Enrique Osses, réputé pour avoir notamment, dans le cadre de son championnat national, exclu pas moins de… 21 joueurs en 16 matches en 2005. Joli score, même si depuis qu’il a acquis ses galons d’international en 2008, il ne s’est jamais illustré outre mesure, notamment lors de la Copa America 2011 et de la Coupe des Confédérations 2013.

L’arbitre doit arrêter de penser qu’il est le centre du monde. Nous sommes habitués à ce que tout le monde soit contre le Brésil
Dani Alves (latéral droit du Brésil)
Concernant son expulsion, "il y a eu de la confusion, estime-t-il, mais l’arbitre n’avait pas besoin d’exclure tout le monde. J’ai reçu un coup, j’ai répondu et comme j’avais déjà eu ce jaune, j’ai reçu un rouge. Mais ce sont des choses qui se produisent", a-t-il revendiqué, sûr de son bon droit.

Un Neymar soutenu par ses partenaires, à commencer par son coéquipier à Barcelone, l’arrière-droit Dani Alves : "C’est de la faute des arbitres si Neymar est apparu nerveux. Ils savent qu’il a du caractère et ils le cherchent. L’arbitre doit arrêter de penser qu’il est le centre du monde. Nous sommes habitués à ce que tout le monde soit contre le Brésil", a-t-il soutenu sur le thème du grand complot. Pour Willian, l’ailier de Chelsea, son coéquipier mérite plus de considération : "Je crois que les arbitres doivent montrer plus de respect envers Neymar. Il reçoit des coups et il prend un jaune. On le frappe et il prend un rouge". Seule inflexion dans ce concert de récriminations, cette conclusion du prodige dans un éclair de lucidité : "J’avoue que je n’ai pas été bien et que je n’ai pas bien joué, j’en prends l’entière responsabilité".


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18 juin 2015
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