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Foot et diplomatie : à quand un siège pour la FIFA à l’ONU ?

mardi 9 juin 2015

Avec la démission de Blatter, la planète foot s’emballe, mais en même temps, on entend les chefs d’Etats comme Poutine prendre position sur qui doit diriger la FIFA. Pourquoi ça ?

Pour comprendre il faut avoir 5 lettres en tête. BRICS. Le monde a connu en 20 ans une révolution. La face de la planète a changé sous l’effet de 5 pays qui jusque-là comptaient peu sur la scène internationale. Les spécialistes ont dit au dirigeants européens et américains « misez sur eux, ils sont l’avenir ». Soit parce que leur démographie galopante en faisait un marché économique potentiel colossal. Soit pour leur taux de croissance impressionnant. Soit pour leur potentiel culturel. Soit pour leur siège au sein d’enceinte internationale décisive comme l’ONU. Ou encore pour leur rôle de stabilisateur régional.

Puissances dites alors émergentes, certains sont déjà largement émergés. Ce sont le Brésil, la Russie, l’Inde la Chine et l’Afrique du sud (South Africa). B R I C S.

La question des dirigeants des pays dits « développés » était alors simple. Comment aider ces pays à ne pas rater une marche dans leur ascension ? Comment éviter qu’ils ne soient à nouveau happés dans une révolution ou un coup d’état ? La réponse est apparue alors. Le foot. La coupe du monde.

Organiser une coupe du monde c’est ouvrir un immense chantier porteur d’emploi, de technologie, de créativité. Quand on travaille et que l’on s’enrichit, on n’a pas l’esprit à faire la révolution. Mais une coupe du monde c’est aussi braquer le regard du monde entier sur un pays, ce qui, en général, dissuade les dictateurs en puissance. Avec les Brics vous avez la liste des pays organisateurs de la dernière coupe du monde et des JO qui obéissent à la même logique.

Brésil (mondial 2014 et JO 2016).

Russie (mondial 2018 et JO Sotchi 2012)

South Africa (Afrique du sud) (mondial 2010).

La Chine a organisé les JO en 2008

En Inde, les Britanniques ont importé le cricket mais pas le foot. Mais la FIFA ne veut pas se passer d’un marché d’un milliard de personnes. Alors elle pousse à l’organisation de championnats. Reste les petits nouveaux de la diplomatie. Les pays du golfe. Le Qatar a eu sa part.

BRICS. Voilà la clé. Les ambitions, le pouvoir, l’argent d’une instance sportives ou l’on raisonne comme des dirigeants du CAC 40 sont là bien sûr. Mais elles ne provoqueraient pas autant d’émoi s’il n’y avait derrière l’ombre des états qui ont cru bon de faire de la diplomatie footballistique.


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