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Valls et Renzi affichent leur unité à Trente

samedi 30 mai 2015

Le Premier ministre français et le chef du gouvernement italien, très proches, ont affiché leur unité sur la politique budgétaire et européenne.

Manuel Valls et Matteo Renzi ont affiché samedi leur entente à Trente (nord de l’Italie), défendant à deux voix leur réformisme social-démocrate dans une ambiance complice voire potache. Après le déjeuner, les chefs de gouvernement français et italien de centre-gauche ont débattu ensemble pendant près d’une heure trente, multipliant les compliments et les plaisanteries dans un théâtre bien rempli de la petite ville de montagne, en se donnant l’un l’autre du "Matteo" et du "Manuel" ou en évoquant la prochaine finale de la Ligue des champions entre la Juventus et le FC Barcelone, le club de coeur de M. Valls.

"Ne vous battez pas pour savoir qui est le plus à gauche ou à droite !", a entamé la modératrice, la journaliste Lilly Gruber. "Moi je suis de gauche !", a lancé Manuel Valls, avant que Renzi ne coupe : "Moi je suis beaucoup plus à gauche que Manuel !". Les deux hommes, souvent qualifiés de "jumeaux" politiques malgré leurs 12 ans d’écart, ont affiché leur unité sur la politique budgétaire et européenne. "En septembre, quand nous aurons fini de faire les réformes", l’Italie va lancer en Europe une bataille contre l’austérité "avec une détermination que vous n’imaginez pas". "Je ne dis pas que nous allons mettre le bazar, mais pas loin", s’est enflammé M. Renzi.

"Si on continue à penser que seuls les ajustements budgétaires sortiront de la crise, on tuera l’Europe", a affirmé M. Valls. "Le sujet n’est pas de savoir s’il faut appliquer les recettes libérales (...) moi, si je suis de gauche c’est parce que je ne veux pas appliquer ces recettes", a-t-il lancé. "Bien sûr que le sérieux budgétaire est important mais nous ne pouvons casser le retour de la croissance". "Bienvenue au club", a plaisanté le Français quand la modératrice a souligné que l’Italien avait été accusé d’avoir mené "une réforme de droite" sur le marché du travail. Un "bienvenue au club" que M. Renzi a renvoyé à M. Valls lorsqu’a été évoquée la mobilisation contre la réforme du collège en France.


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