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Michel Platini a choisi son camp

lundi 25 mai 2015

Michel Platini a choisi son camp. A cinq jours de l’élection du président de la FIFA (vendredi à Zurich), le président de l’UEFA s’engage derrière le Prince Ali ben al-Hussein (39 ans). Pour l’ancien numéro dix de l’équipe de France, le jeune Jordanien présente le profil parfait pour tenter de déloger l’indéracinable Sepp Blatter de son trône. « Bien sûr que je soutiens le prince Ali !, s’époumone Platini dans l’Equipe ce lundi. Je n’ai pas le droit de vote dans cette élection, mais je le soutiens à titre personnel et je n’ai aucun problème à le dire, bien au contraire. J’ai l’intime conviction qu’Ali, que je connais depuis des années, pourrait faire un grand président de la FIFA. Il a, bien sûr, la passion du football chevillée au corps, et ça c’est indispensable. Il a, ensuite toute la légitimité que lui procure son parcours au sein des instances. Il est président d’une fédération depuis une quinzaine d’années, il a été membre du comité exécutif de sa confédération puis vice-président de la FIFA. Il connaît donc parfaitement les rouages des institutions. (…) Il a une grande liberté d’esprit et une indépendance qui font sa force. »

« Blatter a peur du lendemain »

Comme beaucoup, Michel Platini ne cache pas que le temps est venu de dépoussiérer la FIFA. Et en ce sens, le Prince Ali est l’homme de la situation. Pour le champion d’Europe 1984, il faut que le règne de Blatter s’arrête. « J’ai déjà dit à de nombreuses reprises que la FIFA a besoin d’un nouveau leader, de sang neuf et d’air frais. Je n’ai rien contre Sepp, c’est un homme que j’apprécie en privé et que je respecte. (…) Mais je dis simplement qu’à un moment, il faut savoir passer la main et ne pas essayer de s’accrocher coûte que coûte. Il ne faut pas se mentir. Nous savons tous qu’il ne reste pas parce qu’il n’a pas fini sa mission ou parce qu’il a encore de grands projets pour la FIFA. Après quarante ans à la tête d’une institution, ce discours ne peut pas être crédible. Non, il a simplement peur du lendemain car il a consacré sa vie à la FIFA, à tel point qu’il s’identifie aujourd’hui complètement à elle. »


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