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Etats-Unis : Forcées de se poser des sondes vaginales, des étudiantes portent plainte

vendredi 22 mai 2015

SOCIETE Elles auraient « subi ces sondes intrusives presque chaque semaine » au vu et au su de toute la classe...

Deux anciennes étudiantes ont porté plainte contre leur faculté de médecine en Floride (Etats-Unis). Toutes deux accusent des employés du Valencia State College de les avoir forcées à se poser des sondes vaginales pendant les cours en leur faisant croire que cela faisait partie de leurs études.

D’après ces jeunes participantes au programme d’échographie (Medical Diagnostic Sonography Program), encouragées à poser ces sondes pour soi-disant « devenir de meilleures échographistes », les professeurs les auraient obligées à mettre ces sondes sous peine « d’abaisser leurs notes ». Elles ont aussi rapporté que cette pratique s’accompagnait parfois de propos à caractère sexuel.

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L’université possédait des simulateurs dédiés à ces examens

« Valencia a présenté cette pratique comme volontaire mais elle ne l’était pas », affirme donc la plainte. « La politique très largement établie de Valencia était d’intimider les étudiantes qui n’étaient pas consentantes à poser ces sondes en menaçant (d’abaisser) le niveau académique des plaignantes », et ainsi nuire à leurs carrières futures, ajoute le document judiciaire.

Trois suspectes sont nommées dans la plainte : Barbara Ball, présidente du programme d’échographie, Linda Shaheen, coordinatrice du laboratoire clinique et Maureen Bugnacki, technicienne du laboratoire de ce programme. Selon la plainte, les étudiantes ont « subi ces sondes intrusives presque chaque semaine » en dépit du fait que Valencia possède des simulateurs spécifiquement dédiés aux examens d’échographie et que les étudiants peuvent s’exercer sur de réels patients dans divers hôpitaux de Floride.

Les autres étudiants devaient les « stimuler sexuellement »

Barbara Ball aurait, en outre, fait des remarques à caractère sexuel aux étudiantes pendant la pose de ces sondes, selon la plainte, qui qualifient ses propos de « bizarres ». « Elle se serait approchée d’une étudiante (…) et lui aurait dit qu’elle était "sexy" et qu’elle devrait être "escort girl" » (prostituée de luxe). Les plaignantes estiment que ce type de comportement fait sérieusement douter de ce qui poussait la présidente du programme à utiliser ces sondes.

Ces sondes étaient en outre posées au vu et au su de toute la classe, sans le moindre respect de l’intimité des étudiantes. Et dans certains cas les autres étudiants devaient « stimuler sexuellement » les plaignantes pour faciliter la pose des sondes, selon la plainte qui note que « les plaignantes ont fait part de leur inconfort et de leur gêne à chaque fois qu’elles devaient poser ces sondes ».


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