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Vers 50 gourdes pour un green buck

mardi 5 mai 2015

Officiellement le dollar s’échange contre 48 gourdes 75. Pour les montants importants, depuis jeudi dernier, il faut plus de 49 gourdes pour un billet vert. Il n’y a pas de secret dans la fabrication du cola, comme il n’y en a pas sur les causes réelles de cette dépréciation de la gourde. Soutenue artificiellement à un taux d’équilibre de 47 gourdes 50 grâce à des injections et à des mesures des autorités financières, notre très bonne gourde a fini par craquer. Elle est partie faire la course aux dollars introuvables.
Pour se rendre attractive, elle s’offre. Et ce ne sont pas les gourdes qui manquent dans certains secteurs.

Les économistes le disent tous : peu de devises reçues en dons, des exportations qui ne décollent pas, des importations vigoureuses, n’étaient les transferts de la diaspora qui rapportent à l’économie autant que tout le secteur agricole, nous serions déjà au fin fond d’une dévaluation.
On y résiste, on y résiste, mais un jour nous aurons la vraie facture de nos inconséquences.

Pourtant, disent les optimistes, un dollar qui flirte avec les 50 gourdes, ce n’est pas une première. Ce qui est une première c’est une gourde si faible sans crise politique.

La crise politique est-elle devant nous ?
Des élections incertaines s’approchent, les scénarios d’une nouvelle période de transition s’échangent entre experts et la nonchalance des élites s’accentue, incapables qu’elles sont de décoder les signes de notre marasme moral, économique et politique.

Tout concourt à une déflagration ou à un inconfortable sur-place. Qui s’en inquiète vraiment ?

AUTEUR

Frantz Duval

duval@lenouvelliste.com


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