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Au Nigéria, le « califat » de Boko Haram est une terre brûlée

samedi 2 mai 2015

Ils sont nerveux, casqués, fatigués. Ils ont les yeux mobiles, comme si l’ennemi, Boko Haram, était sur le point de surgir au coin de la rue. Ou de ce qu’il en reste. Dans les ruines de Gwoza, les soldats nigérians ne sont pas d’humeur triomphante. La capitale autoproclamée du califat de Boko Haram, voilà, ils l’ont prise. C’était fin mars. Nul ne peut leur contester cette victoire. Mais, à présent, ils marchent dans les cendres d’une petite ville qui fut sans histoire.

Depuis fin janvier, et le début de l’offensive menée conjointement avec les pays voisins (Cameroun, Tchad et Niger), les djihadistes du Jama’atu Ahlis Sunnah Lidda’awati (« groupe de ceux qui se sont engagés à diffuser les idées du Prophète et celles du djihad », véritable nom du groupe dont Boko Haram est le nom usuel) sont en recul. Plus d’une trentaine d’agglomérations avaient été conquises par les insurgés pendant la seconde moitié de 2014, période la plus meurtrière de leur existence. Elles ont toutes été prises d’assaut par les forces gouvernementales au cours des derniers mois. Certaines par les Tchadiens ou les Nigériens. Les autres, comme Gwoza, par l’armée nigériane.
Sur le qui-vive
Depuis, deux choses sont arrivées : début mars, Boko Haram a fait allégeance à l’Etat islamique, devenant la Wilayat d’Afrique de l’Ouest.

Mais, sur le terrain où devaient flotter les drapeaux noirs, Boko Haram s’est effondré. La guerre n’est pas finie pour autant. L’armée nigériane est entrée dans Gwoza il y a des semaines, mais la ville est toujours sur le qui-vive. Les drôles de pick-up...

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/international/article/2015/05/02/au-nigeria-le-califat-de-boko-haram-est-une-terre-brulee_4626368_3210.html#iCCBeReWUMFI7qWq.99


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