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Pemba Lama, Krishna Devi Khadka… les derniers rescapés du séisme au Népal

jeudi 30 avril 2015

Une lueur d’espoir a brillé parmi les décombres de Katmandou. "C’est un miracle ! Un vrai miracle. Il est sorti et il va bien", s’enthousiasme un policier interrogé par la NBC, jeudi 30 avril. Autour de lui, une immense foule s’est regroupée pour applaudir les secours, relate la journaliste de la BBC. Sur le brancard qu’ils portent : un adolescent de 15 ans, secoué mais vivant.

Pemba Lama fait partie des miraculés : il vient d’être retrouvé sous les décombres de l’hôtel Hilton de Katmandou, cinq jours après le séisme qui a coûté la vie à plus de 5 800 personnes. Le jeune garçon a réussi à survivre en buvant l’eau tirée de ses vêtements mouillés et en mangeant du beurre trouvé dans les ruines de l’immeuble qui le retenait prisonnier, raconte la journaliste de la BBC.

Dans un premier temps, c’est à un simple cric de voiture que le jeune garçon doit la vie, rapporte le Guardian. Mais aussi à la patience des secouristes, qui ont mis six heures à le sortir des gravas, souligne Narayan Thapa, le porte-parole de la police.

Pemba n’était pas seul sous les décombres, près de cent vingt heures après la première secousse. Il a dit à la BBC avoir entendu les cris d’autres personnes jusqu’à la veille de son sauvetage. Une nouvelle opération a donc été lancée pour tenter de retrouver les deux autres personnes qui étaient piégées avec lui, écrit le Guardian.

Quelques heures plus tard, c’est une femme, Krishna Devi Khadka, qui a été sortie vivante des décombres d’un autre hôtel de Katmandou par des secouristes français. La rescapée, âgée d’une trentaine d’années, travaillait dans les cuisines de l’établissement. "Elle était blessée mais consciente et elle parlait. Elle a été envoyée à un hôpital militaire", a indiqué un membre des secours militaires népalais sur les lieux du sauvetage. Un secouriste français ayant participé à l’opération raconte :

"On a entendu un simple souffle qui nous a indiqué qu’il y avait sûrement quelqu’un dessous. Elle va bien et je pense qu’elle va s’en sortir sans problème. Elle est jeune et robuste, elle l’a prouvé en restant dans ce trou."

>> Voir notre grand format : Népal : survivre parmi les ruines

A 4 mois, il a passé vingt-deux heures sous les décombres

Autre bonne nouvelle dans un pays meurtri, un bébé a lui aussi été sauvé grâce à la persévérance des secours, et de son père. Sonit Awal a quatre mois et a passé vingt-deux heures sous les décombres avant d’être secouru, dimanche 26 avril dans la matinée, par l’armée.

Le père du petit garçon, Shyam Awal, qui avait appelé les secours dès samedi, perdait espoir, lorsqu’il a entendu son fils crier. Le lendemain matin, les secours sont revenus et ont réussi à sortir le bébé des décombres, en bonne santé.
Dans le district de Nuwakot, Shiva Shrestha, emporté par un glissement de terrain, a été déterré par une équipe indienne après avoir été coincé pendant plus de quatre jours.

Beaucoup d’autres sont toujours prisonniers des débris ou isolés dans les villages reculés des districts atteints par des éboulements et des avalanches. A Sindhupalchok, l’armée népalaise a évacué trente-neuf personnes, dont neuf enfants, jeudi. Plusieurs d’entre eux sont blessés.

Selon les Nations unies, 600 000 habitations ont été détruites ou endommagées par le séisme, le plus grave depuis 1934. Huit millions de personnes, sur une population totale de près de 28 millions, sont touchées à des degrés divers, et au moins deux millions vont avoir besoin de tentes, d’eau et de médicaments au cours des trois mois à venir.

Dans un Népal dévasté, l’aide peine encore à parvenir jusqu’aux régions les plus reculées. En dehors de la capitale, le bilan des victimes et des dégâts reste impossible à dresser.


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